Cadres : les erreurs à éviter en temps de crise Je pratique la politique de l'autruche

"Mon secteur n'est pas en crise. Et puis, à la direction marketing on ne sera jamais touché, on est déjà en sous-effectif. Pas question que je me stresse, je ne suis pas concerné, mon entreprise ne va pas me licencier."

"Si toutes les sociétés ne procèderont pas à des licenciements de cadres, mieux vaut rester attentif à ce qui risque de se passer : en temps de crise, les entreprises n'hésitent pas à se restructurer", avertit Bernard de la Hosseraye. Il est donc préférable de se préparer au pire et ne pas éviter la question : "qu'est-ce que je ferais si je venais à être licencié ?"

Faire un bilan professionnel permet de se rassurer sur son employabilité.

Cela implique de prendre un peu de temps pour réaliser un bilan personnel et professionnel. Tout d'abord, il convient de définir ses compétences, en se focalisant sur ces deux points : "ce que je sais faire" et "ce que j'aime faire".  "Il faut être conscient que le capital de compétences et de savoir-faire est très comparable entre deux cadres qui bénéficient d'une même expérience. En revanche, toute la différence est dans le 'aimer faire' ".

Il faut donc identifier dans son parcours professionnel 5 ou 6 principales contributions, compétences, talents ou savoir-faire. Puis déterminer un objectif professionnel en se posant cette question : que pourrais-je faire dans les 4 à 5 prochaines années ?

Ce travail sur son expérience passée et actuelle permet de conserver sa confiance en soi, en se rassurant notamment sur son employabilité. Vous êtes ainsi paré à éventuellement entendre le pire. Cette mise en perspective entre ce que l'on sait faire et ce que l'on souhaite faire permet également d'identifier ce sur quoi il convient de se former. Cette réflexion en amont aide également à refaire son CV en français et en anglais et à préparer une présentation rapide de soi.