Démission : réussir son départ en 10 étapes

Démission : réussir son départ en 10 étapes Votre décision est prise : vous quittez votre entreprise. Voici quelques règles pour une sortie en beauté.

1- Donner la primeur à son n+1

Annoncer son départ, ce n'est déjà pas évident. Alors, autant ne pas ajouter la maladresse à l'embarras. Votre responsable doit logiquement être le premier informé de votre décision. C'est lui qui vous manage au quotidien, c'est son équipe qui sera affectée et c'est peut-être même lui qui vous a embauché. Vous lui devez l'exclusivité. Reste à choisir le bon moment pour lui parler, afin de bénéficier d'une oreille attentive et d'une humeur aussi bonne que possible.

2- Se montrer clair et ferme

Face à votre boss, inutile de tourner autour du pot. Annoncez-lui la couleur sans détour, en motivant éventuellement vos choix. Certes, rien ne vous oblige à motiver votre départ, mais, pour éviter de le braquer, donnez-lui un minimum d'information : "J'ai trouvé un job mieux payé", "Dans ma nouvelle entreprise, les perspectives sont meilleures"... Evitez cependant d'entrer trop dans les détails, ce qui donnerait l'impression de vous justifier. A contrario, n'en profitez pas pour régler vos comptes si vous tenez à soigner votre image.

"Démission - JDN"

3- Envoyer une lettre de démission

C'est la procédure indispensable, le passage obligé, l'étape rituelle. Vous devez rédigez votre lettre de démission pour formaliser votre départ de l'entreprise. Envoyez-la en courrier recommandé ou remettez-la en mains propres contre décharge : l'important est d'avoir la preuve que l'entreprise a bien pris connaissance de votre décision. Ce courrier acte aussi le début de votre préavis.

4- Négocier le préavis

C'est une étape facultative mais par laquelle il ne faut pas hésiter à passer. Pour tenir les délais de votre futur employeur ou pour vous ménager quelques semaines de break, vous pouvez négocier de raccourcir la durée de votre préavis de démission, qui dépend de votre statut et de votre convention collective. Les entreprises se montrent généralement ouvertes à ce type d'arrangement, à condition que vous restiez vous-même raisonnable dans vos exigences. Si vous êtes trop gourmand, vous prenez le risque du refus... et de vous mettre à dos vos deux employeurs, l'ancien et le nouveau.

5- Prévenir ses collègues proches

L'entreprise constitue un microcosme où les susceptibilités sont souvent exacerbées. Pour éviter de vous brouiller avec vos collègues quelques semaines avant de les quitter, prenez soin d'annoncer personnellement la nouvelle à ceux qui vous entourent. Vos collègues proches apprécieraient peu d'apprendre par la bande que vous mettez les voiles. Procédez donc par cercles concentriques. Si vous n'êtes pas obligé de lâcher l'information dès le début du préavis, surtout s'il est long, arrangez-vous pour regrouper les annonces dans le temps. L'entreprise constitue aussi un lieu où les informations circulent vite.

6- Renforcer son réseau

Désormais, la nouvelle de votre départ à fait le tour de l'entreprise. Il ne vous reste que quelques jours à côtoyer vos collègues, plus ou moins lointains. Comme tout le monde sait que vous êtes sur le départ, vous suscitez une certaine curiosité. Profitez-en pour renforcer les liens en interne, pour bichonner votre réseau. Déjeunez avec votre patron, discutez avec tout le monde lors des pauses café, même avec de vagues connaissances. Cet effort de graver votre nom dans les mémoires peut se révéler payant à terme.

7- Rester motivé, malgré tout

Ne nous voilons pas la face : depuis que vous savez que vous partez, l'investissement dans votre travail au quotidien n'atteint pas les sommets. Pourtant, il faut faire un effort. Pour vos collègues, d'abord, qui souffriraient d'une brusque chute de productivité de votre part. Pour votre boss, ensuite, qui a accepté de réduire votre préavis. Pour vous, enfin, qui devez éviter à tout prix de ternir votre image en quelques jours. De toute façon, votre charge de travail va décroître. Assurez-vous simplement de boucler les dossiers en cours pour ne pas tout laisser en plan.

8- Organiser son pot de départ

A l'heure de l'apéro en fin de journée ou à celle du café après le déjeuner, le pot de départ connait des variations selon les us et coutumes internes. Mais, partout, il reste incontournable. Zapper cet exercice imposé constitue le plus sûr moyen de faire jaser après votre départ. Prenez soin d'inviter largement, de régaler tout le monde et d'avoir un mot pour chacun. Dans bien des esprits, c'est à ce moment-là que se fixe l'image définitive du collègue qui s'en va.

9- Partir avec classe

Dernier jour, dernière heure, dernières minutes : vous avez fait vos cartons, vidé votre bureau et nettoyé votre ordinateur. Même si vous êtes d'un naturel discret, faites le tour des bureaux pour serrer la main de chacun et remercier tous ceux qui le méritent. En un mot : ne partez pas comme un voleur. Et accordez une attention particulière à vos plus proches collègues, probablement aussi émus que vous.

10- Ne pas couper le cordon

Démissionner, c'est peut-être tourner une page, mais ce n'est pas la fin de l'histoire. Vous aurez probablement l'occasion de croiser vos anciens collègues au détour d'un salon, d'une réunion voire d'un entretien d'embauche. Ne disparaissez pas des écrans radar une fois la porte fermée. N'hésitez pas à donner de vos nouvelles et à vous enquérir de l'évolution de carrière des personnes restées dans la boîte. Votre démission, si elle est réussie de bout en bout, vous permettra d'entamer une relation d'un nouveau type avec eux.