Cadres : les erreurs à éviter en temps de crise Je me fais tout petit
"Moi, depuis que la crise touche notre société, plus personne ne me voit, je ne fais pas de vagues.... Et en restant invisible, cela m'assure de ne pas être dans les premiers à être licenciés !"
Il est vrai qu'en temps de crise, les personnalités les plus difficiles sont les plus exposées. Toutefois, pas question de se donner comme ligne de conduite ce vieil adage "pour vivre heureux, vivons cachés".
"Il est dangereux d'investir toute son énergie à se cacher. On perd en motivation et en productivité"
"Il est réellement dangereux d'investir toute son énergie à ne pas se faire remarquer, à ne pas s'exposer. Un collaborateur qui agit ainsi finit par régresser par rapport à ses collègues qui continuent à progresser, à se former. Il perd en productivité, en motivation, en implication", prévient Bernard de la Hosseraye, fondateur de CARE, cabinet de conseil en gestion de carrière et en mobilité professionnelle. Il risque donc fort de se trouver finalement licencié lors d'une seconde vague. Et pour lui, après tout ce temps et cette énergie perdus, c'est alors le drame, car il s'est affaibli psychologiquement.
Au contraire, en temps de crise, le mot d'ordre est justement de se faire remarquer dans le bon sens du terme, c'est-à-dire de se démarquer et d'être perçu comme moteur. Il est donc préférable de pratiquer la politique de la porte ouverte, toujours se montrer disponible aux autres, afin de devenir progressivement une référence pour vos collègues.
C'est également vrai pour son manager. Comme on définit les besoins de ses principaux clients, il faut arriver à déterminer les priorités de son N+1 et se concentrer sur ce qui compte pour lui. Pour ce faire, il est même possible de solliciter un entretien pour réaliser un point sur les objectifs prioritaires et sur ce qu'il vous est possible de faire pour l'aider. Mieux vaut donc éviter de passer trop de temps à l'extérieur de l'entreprise et de travailler à domicile : restez visible au sens propre.