13 phrases à bannir en entretien d'embauche

13 phrases à bannir en entretien d'embauche Maladroites, contreproductives ou franchement déplacées, certaines expressions conduisent immédiatement votre candidature à la corbeille.

Mis à part soumettre un CV bourré de fautes, la façon la plus rapide d'être rayé de la liste des candidats à un poste est de commettre des erreurs d'entretien faciles à éviter – mettre les pieds dans le plat, par exemple.

"Chaque année, nous constatons de plus en plus d'enquêtes et de sondages qui répertorient les propos les plus fous de candidats en entretien d'embauche, raconte Michael Kerr, conférencier international et auteur de 'You Can't Be Serious! Putting Humor to Work'. Cela prouve donc que certaines personnes n'ont toujours pas intégré cette information : le discours que vous tenez est d'une importance capitale. A vous de jouer !"

Les recruteurs se servent de l'entretien pour évaluer votre niveau d'adéquation au poste, votre créativité, votre vitesse de réaction, votre intelligence émotionnelle et votre attitude. Rappelez-vous donc que ce n'est pas uniquement ce que vous dites qui importe, mais également la façon dont vous le dites. "Le ton employé ainsi que votre langage corporel seront soigneusement étudiés, ainsi que tout autre facteur pouvant déterminer votre aptitude globale à occuper le poste en question", expose Michael Kerr.

Voici 13 phrases à éviter en entretien d'embauche.

"Je suis extrêmement stressé"

Même si vous êtes plus angoissé que jamais, aucune entreprise ne veut d'une personne qui manque de confiance. "Dans ce cas précis, l'honnêteté n'apparaît pas comme la meilleure solution, signale Amy Hoover, présidente du site Talentzoo. Faites semblant et le reste suivra !"

"Parlons d'argent"

Ce n'est pas uniquement ce que vous dites qui importe, mais également la façon dont vous le dites

"Ne jamais aborder la question d'argent au début de l'entretien, prévient Michael Kerr. Vous concentrer sur le salaire peut signifier que vous êtes là uniquement pour cela et pas pour une raison plus profonde, contrairement à d'autres candidats. Les employeurs recherchent de plus en plus des personnes qui s'adaptent à leurs projets et à leurs valeurs", indique-t-il. Les négociations doivent avoir lieu après (ou tout à la fin de) l'entretien.

"Je m'inquiète trop / je travaille trop, c'est mon défaut"

Il est évident que vous ne devriez "jamais mentionner volontairement vos points faibles avant d'avoir été invité à le faire via la traditionnelle question 'Quelle est votre plus grosse faiblesse ?'", estime Michael Kerr.

Et si on vous la pose, évitez ce genre de réponses qui peuvent rebuter n'importe quel recruteur expérimenté, car chacun possède des ressources cachées. "Vous devriez prendre le temps de réfléchir à vos véritables points faibles et de les admettre", déclare Amy Hoover.

 

"J'ai vraiment besoin de cet emploi !"

Ne montrez aucun signe de désespoir. "Et surtout évitez de dire que vous en avez réellement besoin étant donné votre situation actuelle, prévient Michael Kerr. Un patron risque d'interpréter cette phrase comme un signe de faiblesse et, encore une fois, il recherche des salariés qui souhaitent une carrière sur le long terme, pas un simple job."

"Mon patron actuel est terrible"

Ne jamais, au grand jamais, critiquer son patron ou son entreprise. "Même si le recruteur vous y invite, ne le faites pas, explique Amy Hoover. Ce n'est pas élégant et vous passerez pour un individu aigri, pessimiste et mesquin. Cela prouve également que vous pourrez dénigrer n'importe quel patron ou société à l'avenir et peut faire office de test pour savoir si vous direz quoi que soit de désobligeant par la suite."

"J'ai besoin..."

Ne faites pas tourner la conversation autour de vos désirs. "A présent, il s'agit de parler des exigences de votre employeur potentiel et de savoir ce que vous pouvez faire pour les remplir, indique Michael Kerr. Sinon, vous risquez de passer pour une personne pointilleuse avec laquelle il est difficile de travailler."

"Pouvez-vous me dire combien de temps va durer l'entretien ?"

Vous ne devriez jamais donner l'impression d'être pressé ou de devoir être ailleurs. "Un entretien de 30 minutes peut durer trois fois plus longtemps s'il se déroule bien et si vous avez plus important à faire, cela refroidira inévitablement votre recruteur", souligne Amy Hoover.

"J'adore les avantages que vous proposez"

"N'exprimez pas à quel point vous appréciez certains privilèges de l'entreprise, tels qu'un vendredi sur trois de libre ou des friandises gratuites, énonce Michael Kerr. A nouveau, vous donnerez l'image d'une personne qui se soucie plus des avantages que de sa contribution au succès de la société."

"Je préfère ne pas répondre"

A moins que le recruteur ne vous pose une question illégale, déplacée ou qui vous mette terriblement mal à l'aise, vous devriez toujours répondre à ses interrogations.

"Un entretien d'embauche n'est pas la situation idéale pour jouer la carte du 'sans commentaire', explique Michael Kerr. Vous donnerez l'impression d'avoir un secret ou de manquer de préparation."

"Combien de congés payés aurais-je la première année ?"

"Vous ne souhaitez pas faire croire que vous projetez de vous absenter du bureau tout en étant payé, souligne Amy Hoover. Gardez ce genre de questions pour des conversations ultérieures sur les avantages avec un responsable des ressources humaines", suggère-t-elle.

 

Ne jamais, au grand jamais critiquer son patron ou son entreprise

"M..., b..., p... etc."

"Même si cela semble évident, n'employez pas d'insultes ou de termes argotiques pour paraître 'authentique', avertit Michael Kerr. Vous passerez uniquement pour un individu peu habile à communiquer."

Amy Hoover de renchérir. "Ne jurez jamais. Même si l'entretien se déroule après les horaires de travail, autour d'un verre et que tout le monde lance des jurons. Si l'ambiance est vraiment décontractée, type happy hour, utilisez un vocabulaire approprié, des modulations sonores et le langage corporel pour vous affirmer."

"Je suis en plein divorce / Je suis enceinte / Je traverse une période difficile"

Michael Kerr conseille de ne mentionner aucune question familiale. "Cela risquerait d'envoyer un signal d'alarme au recruteur, qui se demandera si vos préoccupations personnelles affecteront votre efficacité au bureau."

"Je n'ai aucune question à vous poser"

 Ne dites pas que vous n'avez rien à demander. "Vous aurez l'air de ne pas vous être préparé à l'entrevue ou pire, de n'accorder aucun intérêt au poste ou à l'entreprise", affirme Michael Kerr. 

Article de Jacquelyn Smith, Traduction de Floriane Wittner, JDN

Voir l'article original : 13 Things You Should Never Say In A Job Interview