Une date butoir pour le virement SEPA ?

Il peut paraître inconvenant de démarrer une nouvelle nnnée sur une note pessimiste, mais à l'approche du deuxième anniversaire de l'entrée en vigueur du SCT (SEPA Credit Transfer ou virement SEPA), il est difficile d'entrevoir un rayon de soleil à travers ce ciel bien bouché.

Les derniers résultats (août 2009) montrent que la part du SCT dans le domaine interbancaire de la zone euro a atteint 4,5 % du total des transferts de crédits. Dans le secteur, de nombreuses voix demandent depuis longtemps une date butoir pour donner au SEPA l'élan dont il a désespérément besoin et ces appels sont maintenant pressants. Beaucoup pensent que seule une telle date butoir pourrait faire progresser le pourcentage de transfert de crédits vers le haut de l'échelle.

Malgré la morosité et le pessimisme général, certains domaines ont enregistré un succès notable, mais ils représentent davantage l'exception que la règle. Prenons comme exemple Chypre et Malte. Ces deux pays ont rejoint la zone euro en janvier 2008 et ont une population relativement réduite. Mais lorsque l'on compare la part du SCT pour l'ensemble des transferts de crédit, Chypre atteignait 60 % au 1er semestre 2009, alors que Malte se traînait à 4,7 %. Ceci montre bien que « vouloir, c'est pouvoir ».

Une date butoir participerait clairement à améliorer l'adoption globale des SCT, mais il faut bien reconnaître que son absence sert d'excuse pour certains. Il serait peut-être bienvenu de trouver un bon chien de berger, pour regrouper toutes les brebis et les remettre sur le bon chemin... Y a-t-il des volontaires ?