Jouer la carte de l’authenticité au travail… vraiment ?
Il semble que cette pratique soit populaire pour plusieurs raisons, notamment : non seulement elle vous mettra hors de votre « zone de confiance" mais permettra également des commérages de tous genre par la suite. Mais quelle est la limite à ne pas franchir ?
Dans de nombreuses entreprises, il est de bon ton de commencer les « workshops » réunissant des collaborateurs de tous horizons de l’organisation en se présentant de manière incongrue, du type : « dites-nous trois choses qu’on ne sait pas sur vous ».Tout en reconnaissant que cette pratique puisse être originale et réellement utile (dans certains cas, elle permet d’humaniser certaines personnes !), je trouve cette pratique dangereuse pour plusieurs raisons.
Tout le monde n’est pas à l’aise devant un public mais il existe toutes sortes de formations afin d’y remédier. Ensuite, que peut-on dire ? Que veut-on vraiment révéler de soi ? Est-ce vraiment vrai ? Qui peut ou va vérifier ? On peut se livrer à une bataille d’hypocrisie caractérisée qui serviront les plus habiles orateurs.
Certains exemples (réels) de cette pratique pernicieuse poussera les moins inventifs à :
- « je fais partie d’un groupe d’entrainement au marathon mais j’aime aussi le saut en parachute » (sportif accompli),
- « j’adore le jardinage et j’ai tricoté toute la garde-robe d’hiver pour mes petits-enfants… 5 ! » (grand-mère dévouée, tendance ennuyeuse au travail),
- « j’adore le chocolat » ( ?)
- « J’accompagne souvent ma femme lors de son shopping » (mari attentif) : « cela me permet de vérifier l’usage de ma carte bleue » (sexisme de salon faisant bizarrement toujours rire),
« Je participe aussi au ménage en mettant la vaisselle dans le lave-vaisselle… je le vide aussi ! »
Qu’en est-il des activités caritatives, religieuses voire politique ? Pente glissante, il va s’en dire… Préparez-vous à cet exercice de voltige pour votre prochaine réunion !