Le conseil indépendant : souplesse et réactivité

Le conseil indépendant répond à deux préoccupations : pouvoir disposer de capacités humaines complémentaires, sans se lier les mains par des embauches fermes et définitives. La persistance de la crise économique oblige les différents acteurs à se recentrer sur son cœur de métier.

Mais, l’entreprise doit aussi nécessairement continuer à bénéficier de ressources d’intelligence supplémentaires…
La persistance de la crise économique que traverse difficilement la France engendre, chez tous les acteurs économiques et sociaux, une réaction de rétraction, faute de visibilité dans les perspectives économiques et faute de confiance dans les décisions politiques. Il faut piloter dans la tempête, à travers un épais brouillard, car il y a un brouillard de la crise comme il y un brouillard de la guerre, comme l’observe les stratèges : on sait quand on y rentre, on ne sait ni quand ni comment ni dans quel état on en sort !
Dans un tel contexte, il faut bien pour le dirigeant de toute entreprise, quelque en soit la forme, s’entourer d’instruments de navigation sans surcharger son embarcation : pas question de gonfler le rôle d’équipage, et pourtant il faut mobiliser des compétences, des savoirs faire, des aides à la décision pour trouver un chemin entre les écueils.
Le conseil indépendant répond à ces deux préoccupations : pouvoir disposer de capacités humaines supplémentaires, sans se lier les mains par des embauches fermes et définitives. Se recentrant sur ses forces vives et son cœur de métier, l’entreprise bénéficie, par le regard objectif d’un expert extérieur et du réseau dont il dispose, de ressources d’intelligence supplémentaires sans aliéner ni disperser ses moyens propres. La période est à l’externalisation d’un certain nombre de fonctions pour optimiser la dépense marginale et le gain attendu, au moindre risque compte tenu de la souplesse du contrat de conseil.
Pour que cette organisation soit efficiente, il convient que s’établisse, entre le donneur d’ordre et le conseiller, une relation de confiance et de transparence : il faut accepter l’éventuelle remise en question que constitue un regard extérieur sur les modes de fonctionnement et de gouvernance, et il faut que le conseiller fasse preuve de la disponibilité, de la souplesse et de la réactivité, que ses compétences, acquises par l’expérience, mettront au service de la pérennité de l’entreprise ballottée par la crise.
L’époque s’y prête d’autant mieux qu’un certain nombre de cadres de haut niveau se trouvent dans une position de disponibilité pour mettre, en temps partagé, leurs compétence au service de l’entreprise, tel le pilote qui monte à bord du navire pour aider aux manœuvres – toujours délicates - d’entrée au port !
Au fond, la crise, comme toute période de turbulence, ouvre des opportunités tant pour des cadres expérimentés qui créent ainsi leur propre activité professionnelle, que pour des entreprises ou organisations collectives, en manque de savoirs faire sans disposer ni des moyens ni de la volonté de se lier les mains par des contrats à durée indéterminée.
La rencontre de ces offres et de ces demandes constitue, à n’en pas douter, une contribution à la compétitivité de l’entreprise par l’amélioration qualitative de ses ressources humaines, et à la création d’emploi d’un type nouveau, plus souple et plus réactif.