Culture générale : un capital indispensable pour séduire les recruteurs et les jurys d'examen ?

La culture générale, qui fut longtemps la pierre angulaire de la formation à l’Éducation nationale (… et la pierre de touche dans les épreuves des concours de recrutement) est maintenant très souvent remise en cause, y compris au plus niveau de l’État !

La culture générale demeure un atout essentiel pour la formation des cadres comme pour le succès dans l’action et pour une carrière réussie.
Il est généralement proclamé maintenant que les jurys et les recruteurs cherchent à connaître et apprécier la personnalité du candidat. Le second critère d’évaluation (qui était le premier dans la conception traditionnelle), c’est le contenu de la culture  générale du candidat, son étendue, et la façon dont il l’utilise.
Dans les principes comme dans les faits, les deux séries d’éléments peuvent et doivent être étroitement liés.
Chacun doit chercher à acquérir une culture générale vivante et agissante. La culture dont chacun se nourrit, qui le fait mûrir, se transformer, évoluer, pour mieux rayonner ensuite.
Chacun doit disposer de références, de modèles, de pôles de réflexion ou de comparaison. C’est infiniment plus important que le savoir « stocké », « figé », qui s’épuise et meurt lorsque la mémoire s’efface.

Cette culture est un élément important pour les discussions et pour la prise de décision

Vous pouvez méditer cette phrase qui a été souvent répétée par les stratèges comme par les pédagogues : « A la base de toutes les victoires d’Alexandre se trouvent les préceptes d’Aristote ».
Dans ses conférences prononcées à l’Ecole militaire, et dans plusieurs chapitres de ses ouvrages consacrés à la formation des chefs, le général de Gaulle avait toujours souligné le rôle essentiel de la culture générale.
Il y voyait une composante déterminante de la personnalité de « l’homme de caractère ». Au fond, son premier et capital facteur de supériorité.
En effet, en même temps et plus encore qu’un simple contenu, la culture générale est un ensemble d’aptitudes dont la plus importante est la capacité de mise en relation.
Cette capacité doit s’exercer très fréquemment dans divers domaines de la vie personnelle comme de la vie professionnelle.
Voici des exemples d’application :
  • l’histoire et l’actualité; le passé et le présent; le présent et l’avenir; l’abstrait et le concret;
  • les idées et les faits ou les exemples;
  • un domaine scientifique ou technique et les domaines voisins;
  • moi et les autres ; moi et l’environnement ; moi et le monde;
  • ma capacité d’analyser, de synthétiser, de communiquer.
Voici maintenant une première analyse des éléments que le jury va chercher à tester à travers les épreuves orales, et idem pour les recruteurs lors des entretiens professionnels :
  • votre intérêt personnel pour le monde actuel et ses problèmes;
  • la façon dont vous vous situez ; éventuellement votre capacité de réflexion;
  • votre aptitude à raisonner à partir du concret, des événements de l’actualité;
  • votre capacité de regard, d’écoute et de compréhension, votre ouverture d’esprit, éventuellement aussi votre capacité de réaction;
  • votre capacité à élever votre réflexion (du particulier au général);
  • votre capacité à analyser les problèmes, à déceler les difficultés, à chercher les moyens d’y remédier, les solutions possibles;
  • votre aptitude à vous exprimer, à dialoguer, à présenter des propositions;
  • votre capacité d’adaptation (= votre adaptabilité, grâce notamment à votre polyvalence et à votre agilité intellectuelle);
  • votre « présence au monde », active et ouverte, votre comportement citoyen;
  • et au plus haut niveau, votre créativité, votre capacité d’anticipation et d’innovation... et donc votre aptitude à diriger.
Réflexions à poursuivre. Et ultime recommandation…

Traitez les divers domaines d’application dans les concours (ingénieurs, grandes écoles de commerce et de management) et dans la vie de l’entreprise.
En lisant la presse quotidienne ou hebdomadaire (…et surtout le Journal du Net !), ayez toujours bien à l’esprit ce principe : la culture générale est un facteur essentiel pour faciliter l’acquisition des compétences. Cela va de soi pour tout ce qui concerne les connaissances, mais c’est aussi certain en ce qui concerne les capacités techniques. Il est prouvé que les qualités intellectuelles de bases (…infiniment plus que les diplômes !) sont le meilleur garant du développement de toutes les compétences.