L'empathie, clé d'un storytelling efficace

Savoir raconter une histoire, être un bon storyteller, ce n'est pas communiquer efficacement. C'est une qualité nécessaire mais pas du tout suffisante. La vérité est d'ailleurs, comme qui dirait...


Le storytelling est bien l'ingrédient de choix d'une communication qui gagne. Cela fait plus de 20 ans qu'il est prouvé qu'une information présentée sous forme d'histoire a un bonus de mémorisation de 50% par rapport au même message présenté sous une forme traditionnelle, explicative, argumentée (université de Memphis - 1994).
Maintenant que c'est dit : so what ? On raconte des histoires et puis c'est bon ?
Absolument pas : raisonner de cette façon, c'est l'échec assuré.

La réalité du storytelling, c'est le partage

Les hommes politiques, ou du moins la plupart d'entre eux, sont assez pitoyables dans leur pratique de ce qu'ils croient être le storytelling. Ils ont remplacé leurs discours traditionnels par des histoires et quel est le résultat ? Il n'est pas meilleur !
Et ce n'est qu'un exemple, la même erreur est plus que courante dans le management, le marketing, le développement personnel, bref à chaque fois que le storytelling est utilisé.
Utilisé dans une communication ancestrale, c'est à dire descendante, il n'a aucun intérêt.
Le vrai storytelling est fait d'expériences partagées, de connexion.
Le vrai storytelling a pour nom l'empathie, ces deux mots sont des synonymes.
Soulagement quand même pour tous ceux qui pensaient que le storytelling allait permettre à leur ego d'avoir un écho du tonnerre : cette empathie se fait avec les personnages de l'histoire.

Empathie ne signifie pas sympathie


L'empathie est une relation, ce n'est pas un sentiment. La sympathie en est un et c'est ce qui fait leur différence. Etre sympathique a un impact limité. Une relation permet d'aller bien plus loin : dans la co-création d'une histoire commune.
Et cela n'a rien à voir avec le fait d'apprécier ou non une personne ou son histoire. L'empathie intègre des notions de proximité, accompagnée d'une ouverture d'esprit, un esprit réceptif à la curiosité, la connexion.

L'empathie est difficile

L'empathie nécessite un équilibre dans cette relation qui s'établit. Il ne s'agit pas de séduire ou de se faire séduire. Elle permet aussi et surtout de bien se situer soi-même, d'avoir un positionnement, orienté, aussi vers le futur, qui nous inspire.

L'empathie nous laisse des sensations

Elle ne nous dit pas quels sentiments nous devons ressentir. Cette connexion s'effectue avec les différents sens et nous laisse des traces indélébiles. Ces traces, c'est l'expérience partagée dans le cadre du storytelling.

L'empathie et le storytelling : ce ne sont pas deux compléments, c'est juste exactement la même chose, et c'est indispensable pour réussir sa communication.