5 mythes au sujet de la gouvernance

Nous constatons fréquemment que plusieurs définitions de la gouvernance coexistent dans le secteur du sourcing. Face à autant d’avis divergents, il peut être compliqué de démêler le mythe de la réalité.

Voici notre Top 5 des idées fausses concernant la gouvernance :

Idée fausse n°1. La gouvernance importe peu si l’entreprise externalise auprès d’un seul fournisseur (ou pas du tout)

Réalité : La gouvernance consiste à s’assurer que la valeur obtenue est bien alignée sur les attentes, au regard du coût de revient en interne ou du prix à payer pour le client. Cette définition se vérifie que l’on externalise auprès d’un ou de plusieurs fournisseurs ou que l’on se charge des services en interne. Différentes considérations s’appliquent selon que l’on opte pour l’in-sourcing ou l’outsourcing, mais la gouvernance demeure applicable dans toute l’entreprise.

Idée fausse n°2. La gouvernance, c’est un poste à temps partiel

Réalité : De nombreux clients mesurent la nécessité d’une gouvernance mais n’y allouent pas le temps et les ressources qu’il faudrait. La fonction est souvent attribuée à quelqu’un qui a déjà un emploi à plein temps, ce qui revient à la situation où une même personne est responsable de la gestion des incidents et de celle des problèmes. Combattre l’incendie figure toujours en tête de la liste des priorités. Quand la gouvernance dépend d’un poste à temps partiel ou que le responsable n’a pas un profil adéquat, il est probable que la mission ne sera pas menée correctement, ni même à terme.

Idée fausse n°3. La gouvernance sert de mesure punitive à l’encontre du fournisseur de services

Réalité : Toute stratégie de gouvernance ayant pour effet de pénaliser le fournisseur de service est vouée à l’échec. Au contraire, une gouvernance qui encadre les contrôles dans une démarche propice aux bonnes relations entre le fournisseur de services et le client a bien plus de chances d’aboutir à des résultats positifs. Lors de l’étude State of the Industry 2014 réalisée par l’IAOP, clients et fournisseurs de services ont cité au premier rang des vecteurs d’intégration des services l’établissement de forums de gouvernance conjoints (Joint Governance Forums). Correctement mise en œuvre, la gouvernance veille à ce que toutes les parties tiennent leurs engagements et qu’elles rendent compte de leurs résultats dans le cadre d’une relation équilibrée.

Idée fausse n°4. La gouvernance dépend de la direction des Achats

Réalité : Ce sont les équipes des Achats qui sont généralement à l’origine des activités menant à la signature de contrats. Après la phase de signature, la direction des Achats endosse surtout un rôle de surveillance et n’intervient que pour faire remonter les problèmes, ce qui diffère grandement du périmètre de gouvernance. La gestion des relations, des contrats, la gestion commerciale et de la performance contractuelle nécessitent un suivi régulier et des retours d’information pour produire les résultats escomptés.

Idée fausse n°5. La gouvernance ne génère pas de bénéfices

Réalité : Correctement menée, la gouvernance jette des ponts entre le contrat, la performance et le paiement. Une gestion selon le principe "three-way match" aide à maintenir l’alignement des parties prenantes et à limiter le risque de clients mécontents et de mesures façon pastèque (avec des indicateurs de niveau de service au vert, alors que les parties prenantes voient rouge).

Une bonne gouvernance est essentielle pour obtenir la valeur attendue du sourcing.