Mobile learning : la révolution de la formation professionnelle ?

12,2 milliards de dollars. C'est l’estimation du marché mondial du mobile learning d’ici fin 2017. Une croissance annuelle de plus de 50%. Au delà des chiffres, cette modalité d'apprentissage pourrait bien révolutionner l'apprentissage.

Le mobile learning modifie les méthodes d’apprentissage

Grâce au mobile learning, le salarié développe ses compétences via un outil mobile qui peut être un smartphone ou une tablette. L’accès à la connaissance est facilité car il permet la formation "juste à temps" : quand le collaborateur en a besoin et est disponible. Ce qui a des implications sur les contenus et les formats.

Contenus : l’ingénierie pédagogique va devoir adapter les contenus pour qu’ils soient optimaux : moins de texte, un fort storytelling avec plus de contenu visuel comme les vidéos, qui sont très appréciées par l’apprenant. En outre, la vidéo est un contenu descendant, il faut donc créer de l’interaction avant et après avec le salarié pour que son investissement soit maximal, en proposant, par exemple, des quizz.

Format : l’objectif est que l’apprenant puisse se former quand il veut et quand il peut. Il est donc nécessaire que le format mis à sa disposition soit court, entre trois à sept minutes dans l’idéal. Le parcours de formation devient alors forcément plus long, pour garder une cohérence, mais est assimilé sous forme de "pilules", c’est-à-dire des petites séquences régulières.

Aujourd’hui, aucun secteur n’est épargné par cette transformation de l’apprentissage. En effet, le premier intérêt du mobile learning est de déployer la formation plus rapidement au plus grand nombre grâce à un outil utilisé par tous. Même l’industrie est touchée car il y a de moins en moins d’ordinateurs portables au sein des usines. La praticité du mobile learning est donc un réel avantage, même si en France, contrairement à d’autres pays comme la Chine, elle connaît une limite sociale vie privée/vie professionnelle.

Mobile learning : quels avantages ?

Petit à petit, l’apprentissage sur mobile gagne du terrain et transforme les méthodes d’apprentissage avec des applications différentes de celles qui existaient jusqu’à maintenant. Ce point fait l’objet d’une grande recherche en ingénierie pédagogique. Les réseaux sociaux d’entreprise de type Workplace, utilisables depuis le mobile, deviendront certainement la porte d’entrée de la formation professionnelle dans les années à venir : grâce à eux, il est possible d’accéder à du contenu mais aussi d’interagir avec la communauté d’apprenants suivant la même formation.

La réalité virtuelle permet de procurer à l’apprenant une expérience complètement différente, en créant un véritable univers et donc une formation plus immersive. L’objectif est de faire appréhender un univers totalement inconnu à l’apprenant.

Cependant, cette nouvelle forme d’apprentissage ne gomme pas les méthodes plus traditionnelles comme le présentiel, qui est une modalité beaucoup plus ludique que le mobile learning lorsque la formation est bien construite. Ces deux modalités ne s’opposent pas : le mobile learning comble les faiblesses que la formation présentielle peut connaître et inversement. 

Aujourd’hui, la formation s’appuie de plus en plus sur les devices mobiles mais leur utilisation n’est pas une fin en soi. Il s’agit d’un formidable outil pour atteindre des populations qu’on ne pouvait pas toucher auparavant, comme les salariés nomades par exemple : c’est un "accélérateur de formation" Le mobile learning seul, et plus généralement le digital learning, n’est pas forcément suffisant selon le type de besoin du salarié. Finalement, on va intégrer du mobile learning aux autres modalités et donc créer des parcours multimodaux, ce que l’on appelle le blended learning.