Labelliser le e-coaching, une priorité

Le digital est partout, dans tous les discours, dans toutes les présentations, dans toutes les tables rondes. Y compris dans le coaching. Il est temps d'officialiser cette situation et d'encadrer les bonnes pratiques.

Disons-le clairement, parler de digital sans en motiver les implications, sans en comprendre les enjeux relève plus de l’artifice de communication que du projet industriel. Placer les mots numérique, transformation ou mutation dans un discours, s’apparente au passage obligé d’un exercice de style convenu. Il ne s’agit absolument pas de nier les réalités de ces bascules, mais de les intégrer pleinement à une vision. Digitaliser les RH et l’accompagnement des collaborateurs ne se fera pas par le gadget, mais par l’excellence et la méthode.

Sur le marché spécifique de la montée en compétences des équipes, on entend de plus en plus parler des bienfaits du e-coaching, notion pourtant mal définie et mal calibrée. Car au fond, qu’est-ce que le e-coaching ? Une simple entrevue par Skype entre un coach classique et un collaborateur non concerné ? Des séquences éparses dans un agenda, sans réel suivi ? Une notion à la mode du simple fait qu’elle aurait cette fameuse dimension digitale ? Si telle était notre réponse, si telles étaient nos attentes, nous n’aurions rien compris. Face à ce risque de dissolution du sens, nous, acteurs du e-coaching, portons une forte responsabilité. Celle de placer la rigueur et l’excellence au centre de notre proposition de valeur.

Labelliser le e-coaching, c’est donc proposer une appréhension globale et complète du marché. Une vision qui irait du recrutement des coachs, en passant par leur formation spécifique, qui imposerait la création de plateforme complète, basée sur une approche blended, et qui placerait le client final, à savoir le manager coaché, au centre d’un accompagnement complet.

Labelliser le e-coaching c’est couper court aux critiques potentielles, légitimes ou non, qui tendraient à faire de ce métier un lieu mal défini, sujet à caution, et négativement connoté. De la même manière que le coaching traditionnel a su répondre à ces interrogations, le e-coaching doit aujourd’hui valoriser sa singularité en capitalisation sur son agilité, sa praticité et sa vitesse. C’est tout l’enjeu de ce secteur pour les années à venir, et pour nous c’est un devoir vis-à-vis de nos clients. C’est ce combat collectif, et non pas notre intérêt individuel qui doit aujourd’hui nous motiver.