La marque employeur est au cœur de la raison d’être des entreprises

La Loi Pacte permet aux entreprises qui le souhaitent de modifier leurs statuts au profit d’une raison d’être qu ouvre les champs d’engagements et de contribution à un monde meilleur en lien avec l’activité de l’entreprise.

En clair la raison d’être souligne l’impact positif de l’entreprise dans la vie ; c’est une sorte de pacte moral entre l’entreprise et toutes ses parties prenantes. Ce pacte se veut irréversible et engage les dirigeants. 

Les entreprises de l’industrie agroalimentaires ont vite compris l’intérêt et se posent ; Danone en tête, en garant de notre santé par l’alimentation. 

Mais le risque de l’instrumentalisation par la communication est déjà avéré. Avoir une raison, c’est joli sur le papier, il en faut une monsieur le consultant. A lire les incantations au monde meilleur que plusieurs entreprises nous promettent déjà, la raison d’être, comme beaucoup de concepts à la mode, va s’inscrire dans le jargon corporate sans vraiment rien ne changer ni dans les livrables, ni dans la vie des gens. 

Le schéma classique : le dircom briefe une agence pour avoir la phrase magique trahit l’esprit de la lettre de la raison d’être. Résultat, secteur d’activité par secteur, on voit fleurir des formules plus ou moins identiques. 

La raison d’être est une opportunité formidable pour nourrir le sens humain de l’entreprise et donc sa marque employeur

Les comités de direction seraient inspirés de ne pas déléguer à autrui la formulation de leur raison d’être mais bien de s’appuyer sur leurs troupes pour la bâtir. Elle est une vraie prise de pouls, de l’engagement, de la confiance et de la projection des humains dans la vision stratégique portée par la gouvernance

De fait, la raison d’être offre l’opportunité d’une mobilisation sur le sens même de chaque entreprise. Cette mobilisation relève de la considération et de la reconnaissance de l’intelligence collective. Elle inverse la pyramide "old school" du tout se décide en haut au profit d’un travail transversale unificateur. 

A un moment inédit ou l’envie d’être des personnes prends le pas sur l’adhésion aux entreprises, dans une quête de liberté assumée, la raison d’être peut aider a reconnecter les intérêts ; encore faut-il qu’elle sonne vrai et ne soit pas un phénomène de mode. 

Le soldat marque employeur est mal en point, tout le monde en parle sans avoir ni les moyens, ni les soutiens pour exprimer une vraie ambition humaine. La raison d’être est déjà détournée de son ambition sous la pression des communicants. Les deux ambitions réunies peuvent sûrement mettre tout le monde d’accord dans un vrai projet de change management culturel, qui permettrait d’assumer une vraie mission d’intérêt général porté par tous. 

En clair, il est impossible d’assumer une raison d’être différenciante sans une marque employeur solide et des humains habités par l’ambition collective.

La raison d’être au rendez-vous de l’envie d’être : la vraie mission originelle de la marque employeur telle que je l’ai inventée en 1998…