Transformation numérique : quatre chefs d'entreprise sur cinq font face à la "déconnexion numérique"

Disruption des modèles économiques, besoin d’agilité, progrès technologique… La transformation numérique aujourd’hui n’est plus un choix mais une obligation pour s’assurer de la pérennité d’une entreprise.

La transformation numérique passe par une transformation des méthodes de travail

Mais qui dit transformation numérique, dit nouvelles méthodes de travail. Or, l'une des principales raisons pour lesquelles tant d'organisations retardent leur transformation numérique est l'absence d'une architecture technologique adaptée pour faciliter ces nouvelles méthodes de travail.

Effectivement, selon les dirigeants interrogés, les systèmes financiers et RH de leurs entreprises répondent à leurs besoins actuels mais n’ont pas la flexibilité nécessaire pour remplir le mandat plus large de la transformation digitale. Par conséquent, les entreprises n’ont pas la visibilité ni l’agilité nécessaires pour se transformer, les structures organisationnelles cloisonnées manquent de collaboration. Une question se pose alors : ces systèmes seront-ils prêts d’ici 12 à 24 mois, lorsque des projets de transformation numérique de grande ampleur seront entamés ? A l’évidence, si les mesures ne sont pas prises d’ici là, non.

Malgré quelques différences entre les pays, le message est clair : la transformation numérique est en cours en Europe. Mais l'un des principaux obstacles auxquels sont confrontés les dirigeants européens est l’obsolescence de leurs systèmes. Certes, il n’y a pas de message alarmiste ! Ce constat n’est pas une fatalité : observons une entreprise telle que Michelin. L’entreprise française de pneumatiques a été sacrée meilleur employeur des États-Unis par Forbes en 2018. Alors que le groupe auvergnat était à la 34e place de ce classement en 2017, quel a été le facteur de cette ascension spectaculaire ? La réponse se résume en une simple phrase : une transformation numérique structurelle organisée autour du capital humain. Voyons alors 3 pistes existantes pour s’assurer une transformation numérique couronnée de succès telle que l’a faite Michelin.

Trois pistes pour engager une transformation numérique structurelle

Les entreprises expriment le besoin de voir leurs systèmes RH et financier évoluer au-même rythme que l’entreprise. La recherche d'IDC révèle que les entreprises leaders en termes de transformation numérique ont une équipe informatique entretenant des relations étroites avec les responsables des finances ou des ressources humaines (73 %). La corrélation entre une équipe experte en numérique réunissant différents métiers et le succès global de la transformation numérique d'une entreprise, devrait être le point de départ pour tout dirigeant souhaitant entamer sa transformation numérique.

De même, en adoptant des technologies numériques, les entreprises sont mieux placées pour maintenir la flexibilité, la rentabilité et l'innovation nécessaires pour faire face aux entreprises disruptives. 76% des meilleures entreprises de leur catégorie estiment que les systèmes Finance et RH de pointe soutiennent activement leur nouveau modèle économique.

Enfin, les entreprises leaders en transformation numérique mettent davantage l'accent sur le rôle de la finance et des RH dans le processus de transformation numérique. C’est notamment le cas de Michelin. Ces entreprises investissent dans des systèmes de finance (88 %) et de ressources humaines (86 %) avancés qui soutiennent leurs processus de transformation numérique. Comment ? En leur permettant d’abandonner les tâches transactionnelles et les outils manuels au profit de solutions plus sophistiquées permettant aux fonctions RH et finance d’assumer les nouvelles responsabilités offertes par la disponibilité de la donnée.

En effet, bien que les entreprises aient pris conscience de l’urgence d’engager la transformation digitale de leur organisation, elles peinent encore à prendre la mesure des priorités. Or la transformation numérique relève d’un choix structurant : les départements RH et finance doivent être en première ligne pour mener cette transformation en profondeur. Une transformation dans laquelle l’humain doit être placé au cœur du modèle économique. Et cela n’est possible qu’à la condition de libérer les talents de leurs tâches chronophages et en leur donnant les moyens de se concentrer sur des activités à plus fortes valeurs ajoutée.