Fresh Thinking – Entreprises, il faut repenser la gestion des talents !

Les entreprises font face à la digitalisation de certains emplois et perdront de la compétitivité et certains collaborateurs si elles n’anticipent pas ce changement de paradigme.

Selon une étude Dell, près de 85% des emplois de 2030 n’existent pas encore. La bataille pour attirer les meilleurs talents est d’ailleurs au cœur de la survie des organisations, les compétences étant désormais un véritable or noir. Il est donc nécessaire de repenser la gestion des talents afin qu’elle ait un impact positif sur la croissance de l’entreprise. 

Améliorer l’attractivité pour attirer les meilleurs talents

Les difficultés de recrutement, ainsi que la pénurie de certains talents, freinent le développement de certaines entreprises. La recherche de profils capables d’innover, d’encadrer ou de s’adapter au changement explose. Néanmoins, dans les faits on constate que les processus de recrutement sont de plus en plus fastidieux. La concurrence accrue entre entreprises souhaitant attirer les meilleurs candidats peut être une des principales raisons. Le déficit d’attractivité d’une entreprise peut en être une autre. 

Heureusement, la prise de conscience est réelle. Selon une étude Cornerstone-Féfaur, environ 44% des entreprises françaises ont mis en place une politique de gestion des talents depuis 3 ans, contre seulement 29% qui n’en ont aucune. Afin de dénicher ces compétences rares, les organisations doivent donc se transformer en profondeur, mais aussi communiquer sur ces transformations. Au-delà des salaires, c’est la culture interne qui intéresse les candidats mais aussi la liberté, la quête de sens ou encore l’apprentissage ! En agissant ainsi, elles augmenteront leur attractivité et prouveront que le développement de leurs collaborateurs est au cœur de leur croissance. 

Créer de l’engagement en améliorant la vie au travail 

Trouver et embaucher le collaborateur idéal, le fameux mouton à cinq pattes ne suffit pas. Encore faut-il pouvoir le garder. En effet, au-delà de l’aspect financier, on assiste à un vrai changement de mentalité, tant du côté des collaborateurs que des dirigeants d’entreprise. Désormais les promesses de l’employeur doivent être alignées au vécu des salariés.

Pour y parvenir, on assiste à la mise en place de divers dispositifs pour améliorer le bien-être des équipes, créer de l’engagement en repensant l’environnement de travail afin d’établir un équilibre entre vie professionnelle et personnelle. D’autant plus que des études ont démontré l’impact positif d’un environnement de travail sain sur le bien-être, l’efficacité et la motivation des collaborateurs. 

C’est le cas notamment d’entreprises qui ont initié une politique de qualité de vie au travail (QVT). En France, on voit émerger divers dispositifs - salles de repos, places en crèches, flex office, horaires aménagés ou encore télétravail – qui constituent des arguments de poids pour convaincre un futur collaborateur et/ou fidéliser les employés.

Aligner les métiers aux compétences de demain 

Si la révolution industrielle du 19ème siècle a modifié la société, la transformation digitale que nous vivons la bouleverse encore plus vite et profondément. De la création de nouveaux métiers à l’émergence de nouveaux modèles économiques et d’habitudes de consommation, c’est l’ensemble de la société qui change.

Dans ce contexte concurrentiel l’identification de certaines compétences critiques sera primordiale à la survie de certaines entreprises. Néanmoins, le bassin des talents n’étant pas toujours riche, la détection ne suffira pas.

Pour certaines entreprises, la formation des salariés pour faire face aux changements de leurs métiers et de l’activité globale de l’organisation sera un passage obligé. Une entreprise qui forme ses collaborateurs en continu, afin qu’ils montent en compétence et ne perdent pas de leur valeur, a compris comment les motiver, les conserver et surtout durer !

Réduire les coûts et les risques  

Recruter constitue un coût et un risque pour l’entreprise. D’abord si l’employé s’avère ne pas être celui qu’il faut pour le poste. Ensuite, par ce que même si son profil est le plus adapté, il lui faudra du temps pour assimiler ses nouvelles missions. Ce dernier point peut prendre des semaines, voire des mois. Une culture d’entreprise établie, permet au collaborateur de se sentir reconnu et soutenu, et facilite l’accompagnement de ces hauts potentiels.

De plus, que l’employé soit issu d’un recrutement externe ou interne, en optimisant leur intégration, l’entreprise réalisera des économies. En effet, remplacer un collaborateur talentueux coûte plus cher que de le maintenir dans l’organisation en investissant dans son accompagnement et son suivi.

Pour que les gestionnaires RH puissent prendre la mesure de leurs nouvelles missions, à savoir aider et accompagner les collaborateurs dans leur développement professionnel, ils doivent être libérés de certaines missions chronophages. Exit les tâches administratives, qui peuvent être automatisées grâce aux nouvelles technologies, et place à des nouvelles missions de conseil.

La transformation digitale des entreprises doit donc être axée sur l’humain et pour cela, il est nécessaire d’améliorer la gestion des talents afin de mieux comprendre comment les collaborateurs vivent et adhèrent au changement. Le principal défi des RH est donc de définir une stratégie de gestion des talents afin de développer les profils clés à la construction de l’entreprise de demain. Responsables RH, la croissance et la survie de votre organisation est entre vos mains !