Les entreprises françaises s'arment contre les OPA rampantes

Après les cas Eiffage, Havas ou ABN-Amro, les groupes français sont de plus en plus inquiets des prises de contrôle rampantes de la part d'actionnaires minoritaires, essentiellement des fonds d'investissement. A l'image d'Henri de Castries, PDG d'Axa, les patrons de ces entreprises estiment que, si l'on souhaite influer sur la stratégie d'une entreprise, il faut avoir les moyens de ses ambitions. Alors nombreux sont ceux qui font ou tentent de faire adopter des techniques anti-OPA, telles que l'émission de bons de souscription d'actions (Bouygues, Saint-Gobain, TF1, Veolia Environnement…), l'autorisation d'augmenter le capital en période d'offre (Peugeot, Publicis, Sanofi-Aventis…) ou encore la limitation des droits de votes (Danone, Alcatel-Lucent, Total, Société Générale). Et tous se trouvent confrontés à la réticence croissante des assemblés générales.