Chasse au gaspillage : les pistes pour agir Repérer les manques à gagner en matière d'innovation

En temps de crise, le premier réflexe consiste à couper court aux projets de R&D et d'innovation. Ces projets peuvent en effet être perçus comme coûteux et non rentables immédiatement. Toutefois avant de les arrêter et ainsi perdre les investissements consentis lors des années précédentes, il est judicieux d'étudier dans le détail l'ensemble des aides européennes et nationales, qui visent à soutenir l'investissement des entreprises en R&D.

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Avant de mettre un coup d'arrêt à votre projet innovant, creusez la piste des subventions et des crédits d'impôts. © Arman Zhenikeyev - Fotolia

"Suite à l'accord de Lisbonne, il existe des subventions européennes et un crédit d'impôt recherche exonère 30 % des dépenses en R&D de l'impôt sur les sociétés. Seules 8 000 à 10 000 entreprises en 2007 ont réalisé une déclaration. Or le nombre d'entreprises éligibles est bien plus important", explique Hervé Amar. Le recours à des experts en la matière permet de mieux s'y retrouver dans le dédale des subventions.

A titre d'exemple, une PME qui emploie 2 ingénieurs sur un projet de R&D et qui paye des salaires de 50 000 euros, ce qui monte l'ensemble des charges à 2 millions d'euros avec les investissements matériels, peut se voir exonérée à hauteur de 60 000 euros.

D'autre part, une mesure en faveur de l'embauche des jeunes docteurs offre le doublement de leur salaire lors de la première année, ce qui leur permet d'être quasiment auto-payés. Autre point à creuser : le statut fiscal très intéressant de la jeune entreprise innovante qui consacre plus de 15 % de ses charges en R&D. "Il faut savoir que ce statut concerne même les entreprises déjà créées : on peut l'obtenir au cours des 8 premières années".