L'un des meilleur MBA chinois est... français

L'un des meilleur MBA chinois est... français Classé dans le top 30 mondial du Financial Times, le programme de Kedge Business School est dispensé à Shanghai.

Affublés d'une toge et coiffés du couvre-chef carré cher aux étudiants américains, les diplômés du MBA de Kedge célèbrent la fin de leur parcours de deux années. Ce 25 novembre, ils reçoivent leur diplôme dans un luxueux hôtel de Shanghai. Photos de classe, familles invitées et même lancer de chapeau, la fête est à son comble pour célébrer la fin de deux années d'études. 

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Les nouveaux diplômés laissent éclater leur joie. © Fabien Renou / JDN

Mais, ce jour-là, les étudiants ne sont pas les seuls à se réjouir. Thomas Froehlicher, directeur de Kedge Business School, qui réunit les écoles de commerce de Marseille et de Bordeaux, est du voyage. En remettant à chacun des diplômés son précieux diplôme, il arbore un sourire, qui n'est pas seulement lié aux félicitations décernées par ses soins. Lui aussi a le cœur à la fête : le prestigieux palmarès du FT a classé cette formation au 27e rang des meilleurs MBA à temps partiel au monde.

La performance est remarquable pour cette formation qui a vu le jour il y a une dizaine d'années. A l'époque, c'était Euromed (Marseille) qui avait jeté les bases d'un partenariat avec l'université Jiatong de Shanghai. Le succès ne se fait pas attendre : le MBA a connu une progression fulgurante dans les classements internationaux. Au palmarès du FT, il se positionne 84e en 2010, 61e en 2011, 48e en 2012, 43e en 2013 et donc 27e en 2014.

Les Chinois sont friands de ces formations de haut niveau, dispensées selon les standards occidentaux. La formation de Kedge se distingue d'ailleurs au niveau international par le bond salarial que permet ce cursus (+70%), preuve que les employeurs locaux récompensent ces étudiants en costume-cravate ou tailleur venus consolider leurs connaissances du monde des affaires après quelques années d'expérience professionnelle. Ils viennent aussi y étendre les ramifications de leur réseau, un élément déterminant à la réussite des affaires en Chine.

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Les étudiants se félicitent à l'issue de la cérémonie. © Fabien Renou / JDN

Cette passion chinoise a attiré de nombreuses universités ou école de commerce étrangères, en quête de nouveaux étudiants capables de débourser des milliers d'euros pour une formation à temps partiel (30 000 euros par an pour trois jours de formation par mois dans le cas de Kedge). Dans la seule université Jiaotong, un couloir entier est réservé aux différents MBA, dispensés en partenariat avec des structures européennes, américaines ou asiatiques.

Pour les écoles comme Kedge, ce type de formation constitue un relais de croissance. Même si le MBA est aussi dispensé à Marseille, à Bordeaux et prochainement à Paris, le vivier d'étudiants potentiels en France reste bien loin des promesses offertes par les cadres chinois en mal de formation. Ces cursus permettent aussi de prendre racine dans le pays, de tisser sa toile. Thomas Froehlicher présente d'ailleurs ce MBA comme le "flagship" de Kedge en Asie, un continent où l'école a de grandes ambitions.

L'entrée au sein des 30 meilleures formations mondiales semble confirmer que l'intuition de ses prédécesseurs était la bonne. Le jour des résultats, l'école était tellement fière que la façade de l'un des plus grands immeubles du quartier des affaires de Shanghai annonçait la bonne performance.

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Les responsables de Kedge Business School célèbrent à Shanghai le bon résultat au classement du FT. Sur l'immeuble du fond, on peut lire "Kedge BS MBA ranked 27". © Kedge BS