Les meilleures opérations marketing sur les réseaux sociaux Orangina secoue la Toile avec son ton décalé

S'il est une page Facebook qui a suscité la controverse en 2011, c'est sans doute celle d'Orangina. La boisson gazeuse connue pour ses communications décalées comme la campagne "Naturellement pulpeuse" qui mettait en scène des animaux utilisant Orangina comme déodorant, soin de la peau ou après-rasage dans des positions lascives, a décidé d'utiliser le même ton corrosif sur les réseaux sociaux.

L'art de flirter avec les limites sur les réseaux sociaux

Etre décalé online s'apparente souvent à un véritable exercice d'équilibriste tant les retours des internautes ont une prise directe sur l'e-réputation d'une marque et se "nourrissent" mutuellement sur cet espace transparent qu'est la page "fan". Lorsqu'Orangina a posté : "Harry Potter, c'est n'importe quoi, encore la magie on veut bien, les balais qui volent pourquoi pas mais un roux qui a des amis ?", la déferlante de commentaires négatifs qui a suivi, a bien mis en exergue la difficulté d'user du second degré sur les réseaux sociaux.

En réponse à cette vague d'indignation, la marque a prétexté la prise de contrôle du mur par la panthère Orangina rouge, "petite sœur" de ce personnage de publicité dont on se demandait pourquoi il était si méchant. Une réponse qui n'a pas forcément satisfait les plus hargneux mais qui n'a pas empêché l'opération d'atteindre l'effet recherché, une explosion du nombre de fans (environ 10 000 en plus).

Une blague sur les roux a suscité une déferlante de commentaires

Si cette augmentation substantielle répond en partie à la question : "Tout "bad buzz" est–il bon à prendre ?", elle interroge également sur les risques qu'encourent les marques à s'aventurer sur le terrain de la polémique online en y associant leur nom propre. Bien que cette petite phrase soit en ligne avec le ton très décalé des campagnes précédentes, on peut peut-être regretter qu'elle ait été postée sur la page d'Orangina et non pas celle d'Orangina Rouge, sur laquelle elle aurait été sans doute beaucoup mieux perçue car en ligne avec la liberté de ton du personnage. Reste à savoir toutefois si les retombées auraient été les même...