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Enquête
30/10/2007
Fraude en entreprise : le coupable est un salarié d'environ 40 ans...
La quatrième enquête menée par PricewaterhouseCoopers sur les crimes économiques montre un légère baisse des cas de fraudes recensés en France, suite à une sensibilisation et une vigilance accrues des entreprises. Pourtant 40 % des entreprises françaises sondées reconnaissent encore avoir été victimes de fraudes dans les deux dernières années (elles étaient 47 % en 2005).
Les types de fraudes les plus fréquemment rencontrés En France, comme dans le reste du monde, le détournement d'actifs est la fraude la plus répandue, avec 30 % des entreprises qui ont connu ce type d'escroquerie au cours des deux dernières années. La violation de la propriété intellectuelle arrive en deuxième place, avec une occurence similaire en France, en Europe de l'Ouest et dans le monde (15 %). Or, l'Hexagone était auparavant particulièrement touché par la contrefaçon, du fait de ses entreprises de luxe. Mais ce type de fraude s'étend aujourd'hui à d'autres secteurs d'activités tels que la pharmacie, les CD et DVD, l'électroménager... D'où une globalisation des cas recensés.
L'étude distingue les cas de fraude reportés et la perception qu'ont les entreprises des crimes économiques. Cet indicateur fait ressortir trois types de malversations "embarrassantes" pour les sociétés, notamment au plan médiatique, qui seraient donc sous-estimés dans les cas déclarés. Il s'agit des fraudes comptables (perçues dans 20 % des entreprises françaises et 21 % des sociétés dans le monde), de la corruption (12 % en France et 22 % dans le monde) et du blanchiment (5 % en France et 12 % dans le monde).
Les secteurs les plus concernés Si la fraude touche toutes les entreprises, avec un risque accru dans les grands groupes, certains secteurs sont particulièrement sensibles. Ainsi, 57 % des entreprises de la distribution, de la consommation et de l'assurance ont déclaré des cas de fraude. A l'inverse, elles ne sont que 27 % dans l'industrie pharmaceutique. Le secteur de l'assurance est par ailleurs celui qui supporte les coûts les plus élevés : il s'élève à 3,2 millions d'euros par entreprise sur les deux dernières années (au niveau mondial), contre 1,7 million d'euros en moyenne tous secteurs confondus.
Le profil du fraudeur Le responsable du crime, quel qu'il soit, est un salarié de l'entreprise dans 46 % des cas. Il y a 93 % de risque qu'il s'agisse d'un homme. Dans 55 % des fraudes rencontrées, il occupe une position hiérarchique élevée.
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