Réussir sa communication sociale

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Troisième modèle, la communication relationnelle a pour objectif de faire de l'entreprise une communauté. "On ne se situe plus du tout dans le rapport de force et la hiérarchie, note Jean-Marc Décaudin. Au contraire, on poursuit le mythe du 'on a tous le même objectif, on va tous s'aider'. Car même si ce n'est qu'un mythe, il a une vraie utilité au quotidien." L'objectif de ce type de communication est donc de créer du lien social. "Les RH d'EADS, notamment, développent ce modèle de communication qui véhicule l'appartenance à l'entreprise, le réseau social, la considération réciproque…"

 

Humaniser la relation employeur-salarié

"Il faut absolument valoriser la personne qui a été efficace"

Dans cette optique, la DRH doit travailler sur les signes d'une humanisation du lien social. "Imaginons qu'un manager ait un message important à transmettre à ses huit commerciaux, propose le spécialiste. Plutôt que de le faire, à froid, dans une salle de réunion anonyme, mieux vaudra qu'il aborde le sujet autour d'un café et des croissants."

 

Les sujets abordés seront plus étendus que les simples tâches quotidiennes ou que le statut du salarié en tant que tel. Par exemple, c'est notamment dans cet objectif d'humanisation de la relation employeur-salarié qu'il faut féliciter et encourager les collaborateurs dès qu'ils l'ont mérité. "En France, on trouve cela difficile. Mais il faut absolument valoriser la personne qui a été efficace." Pour Jean-Marc Décaudin, un autre élément essentiel au succès d'une communication relationnelle est la qualité de l'information transmise. "Il n'y a rien de pire que de découvrir quelque chose sur son entreprise par le biais de l'extérieur."

 

S'appuyer sur les leaders d'opinion

Le risque, avec ce type de communication, est de partir du principe que la majorité des salariés est prête à s'impliquer. "Or les désimpliqués auront beau bien travailler et ne pas créer d'ennuis, on ne pourra jamais les faire adhérer au projet d'entreprise." La solution est alors de segmenter la cible de la communication : les engagés, les désimpliqués, les neutres… chaque catégorie correspondant à un discours différent. "Plus on segmente la communication, plus elle est efficace. Raison pour laquelle, d'ailleurs, le relais des managers est si important."

 

"Plus on segmente la communication, plus elle est efficace"

Mieux : on identifiera ceux, parmi les collaborateurs, qui sont prêts à jouer le jeu, en distinguant les leaders d'opinion et les suiveurs, par exemple au moyen d'un questionnaire. "Si vous avez une équipe constituée à 80 % de désengagés, c'est très mal parti… Il faut donc bien composer ses équipes, communiquer d'abord en direction des engagés et s'en servir de relais. Avec leur consentement, bien sûr."


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