Un référentiel
des compétences existantes
La première étape de la
méthodologie à suivre consiste à examiner les outils de diagnostic
dont dispose l'entreprise. En premier lieu, les rapports sociaux, qui constituent
une obligation légale, apportent des éléments quantitatifs
du type pyramide des âges, égalité hommes-femmes et autres
données sociales que remonte également le SIRH (turnover
).
"Mais cela ne suffit pas : il faut également avoir une approche
qualitative des métiers." Si l'entreprise ne dispose pas déjà
d'une cartographie des métiers, on pourra s'appuyer sur celle de l'ANPE.
Mais il est aussi intéressant de construire, avec les opérationnels,
un référentiel des compétences
à condition qu'il
soit simple, pragmatique et opératoire.
"Il faut également avoir une approche
qualitative des métiers" |
A chaque métier doit
être associée une liste de compétences et un niveau de maturité
requis pour chacune, de 1 à 5 par exemple. Pour être compréhensible
par tous, chaque niveau doit correspondre à des comportements observables.
Ce référentiel permet à l'entreprise de voir si elle possède
suffisamment de compétences en volume ainsi qu'en niveau de maturité.
"Ainsi, note David Hindley, SFR a mis en place un référentiel
très intéressant : pour chaque métier, il est possible de
visionner les passerelles et les évolutions possibles. Un vrai travail
de formalisation a été réalisé sur tous les métiers."
Mesurer
l'écart avec l'objectif
Une fois réalisé ce diagnostic
de la situation courante, la deuxième étape consiste à se
projeter, puis à comparer avec le présent. La mesure de l'écart
entre les deux, en termes d'emplois et de compétences, indique les priorités
RH à mettre en uvre : recrutement, formation, promotion, aide
à la mobilité interne, mobilité externe, licenciements, etc.
"Pour poursuivre cet exemple, Areva fait beaucoup de branding RH en ce moment.
Son objectif est de développer son image employeur afin de recruter des
ressources pour le futur. Selon l'activité de l'entreprise, ce calcul est
de plus ou moins long terme. Pour le nucléaire, c'est évidemment
du très long terme."