Une analyse plus fine des résultats a amené l'Apec à dresser
une typologie générale des entreprises basée sur leurs politiques
RH. Cinq catégories en émergent.
Les Immobiles (7 %)
Ensemble des problématiques RH déclarées "pas du
tout prioritaires", pas d'outil RH envisagé
cette catégorie
regroupe plutôt des entreprises au chiffre d'affaires stable, mono-établissement,
de 200 à 500 salariés, dont le taux d'encadrement est faible (moins
de 9 %) et dont le lieu d'implantation n'est pas considéré
comme attractif.
Les Réservées (13 %)
Dans ces entreprises on relève l'existence de quelques outils (système
d'évaluation des collaborateurs, refonte des méthodes de recrutement),
mais pas de priorité déclarée. Si la communication RH externe
n'est pas une préoccupation, l'amélioration de la communication
RH interne est plus souvent en projet ou en développement. Réservées
ou "réticentes", ces entreprises ont plutôt été
créées avant 1980, leur implantation n'est pas considérée
comme attractive mais leur turn-over est faible. Beaucoup d'entreprises du secteur
de la construction appartiennent à cette catégorie.
Les Opportunistes (14 %)
Pour cette catégorie, des problématiques "plutôt
prioritaires" mais sans plus : organiser la transmission des savoirs,
renforcer les compétences internes, adapter les emplois, développer
la diversité. On remarque en revanche qu'un certain nombre de sujets remontent
régulièrement comme "plutôt pas prioritaires" :
le recrutement de nouveaux profils, l'anticipation des besoins en emploi, l'amélioration
de l'image. Ces entreprises ne semblent donc pas chercher à se projeter
vers l'avenir. Elles n'envisagent aucun outil ou dispositif RH. Pour beaucoup
d'entre elles, ce sont des entreprises mono-établissement ou n'ayant pas
d'implantation à l'étranger et dont le taux d'encadrement est inférieur
à 5 %.
Les Volontaristes (29 %)
Tout étant prioritaire pour ces entreprises qui annoncent vouloir développer
tous les projets, elles apparaissent floues, entre volonté et hésitation.
A la suite de fortes évolutions, elles ont formalisé leur communication
RH interne et amélioré l'externe. Les méthodes de recrutement
ont déjà été repensées et de nombreux chantiers
sont à l'uvre. Une implantation plutôt attractive et un turnover
supérieur à la moyenne (entre 5 et 10 %) complètent
leur profil type.
Les Engagées (29 %)
Au sein de cette dernière catégorie, toutes les problématiques
sont "très prioritaires" et plusieurs outils ou dispositifs sont
déjà en place. Il ne reste plus qu'à formaliser l'information
interne, l'évolution des métiers et des compétences, ce à
quoi ces entreprises travaillent. Elles sont pour la plupart situées sur
des lieux d'implantation très attractifs et se développent au delà
de nos frontières. Le secteur des services aux entreprises y est fortement
représenté.
Les 8% restantes ne sont pas qualifiées en raison d'un taux de questions
"sans réponse" très élevé.