François Chérèque réclame un plan d'investissement massif en direction des salariés

François Chérèque, le secrétaire général de la CFDT a défendu hier sa proposition de "fonds d'investissement social", financé par l'Etat à hauteur de 5 à 6 milliards d'euros. Il a argué que ce serait "un plan d'investissement massif en direction des salariés" qui permettrait de "créer les conditions d'une sortie de crise". Ce fonds servirait à financer des dispositifs de formation et de qualification des salariés privés d'emploi ou en chômage technique. Selon François Chérèque, quelques centaines de milliers de salariés pourraient être concernés. Les jeunes actifs seraient également concernés. Ils pourraient percevoir un revenu "conséquent et modulable" en échange d'un accompagnement vers une activité.  Comment alimenter ce fonds social ? François Chérèque propose purement et simplement de supprimer certaines dispositions de la loi Tepa sur le bouclier fiscal ainsi que par "un contingentement des heures supplémentaires défiscalisées".

Défendant un vrai plan de relance par la consommation, la CFDT propose également une revalorisation du Smic rétroactive au 1er janvier 2009, des baisses ciblées de TVA sur "les dépenses contraintes", un relèvement de l'APL, un versement anticipé de la prime du RSA, des chèques emploi service universel financés par l'Etat pour "les classes modestes et moyennes" et la "suppression partielle du 2e tiers de l'impôt sur le revenu pour les 1ere et 2e tranches".