Les salaires des dev PHP ont explosé en 2017

Les salaires des dev PHP ont explosé en 2017 Quel que soit le niveau d'expérience, les rémunérations des experts français du langage de script serveur progressent d'une année sur l'autre.

L'Association française des utilisateurs de PHP (AFUP) vient de livrer la cinquième édition de son étude annuelle de rémunérations. Elle a été réalisée en partenariat avec le centre de formation et de conseil français Human Coders. Ce baromètre a été établi cette année sur la base d'un questionnaire diffusé entre septembre 2017 et janvier 2018 auprès de plus de 900 développeurs PHP répartis à travers la France. Pour consulter les résultats, l'AFUP a mis en ligne un outil de visualisation (développé par les bénévoles de l'association) qui permet de générer des graphiques en combinant plusieurs filtres : nombre d'années d'expérience, spécialisations, départements...

Parmi ses principaux enseignements, le baromètre de l'AFUP révèle cette année une nette augmentation des salaires des développeurs PHP. "Par exemple si l'on prend les développeurs PHP en CDI, la médiane était de 32 700 euros brut en 2016, elle est maintenant à 35 000. Ce changement est global et touche même les salaires les plus bas", commente l'association.

Chez Ametix, agence digitale (filiale de Docapost) spécialisée dans le placement de développeurs, on confirme la tendance. "Nous constatons une forte hausse de la demande en experts PHP ces douze derniers mois, ce qui se traduit par une augmentation des rémunérations à l'embauche. Les spécialistes en framework Zend et Symfony sont toujours parmi les plus prisés", détaille Vincent Klingbeil, cofondateur et directeur général d'Ametix. "Nous avons actuellement 500 postes de développeurs PHP ouverts. C'est du jamais vu chez nous. Le marché est nettement plus tendu qu'il y a deux ans, et nos clients peuvent avoir des projets bloqués par manque de ressources."

Autre constat dressé par Ametix : un nombre croissant de développeurs PHP qui se positionnent en freelance, en facturant jusqu'à 600 euros la journée. "Il n'y a plus de risque à opter pour ce statut, car pour un indépendant atteindre les 100% d'activité sur un tel marché est désormais assuré", souligne Vincent Klingbeil. En revanche, pour les donneurs d'ordre, la facture s'en trouve nettement plus salée...