Cadres : objectif remotivation Les risques pour l'entreprise

Le risque juridique

"Le code du travail, renforcé par la jurisprudence, impose aux entreprises une obligation de résultat en matière de gestion des risques psychosociaux", relate Bénédicte Haubold. Le droit du travail prévoit en effet que l'employeur doit "prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité physique et mentale des travailleurs". Actions de prévention et formations sont comprises dans le dispositif à mettre en place. "Ce risque pénal et civil doit inciter les chefs d'entreprise à être très prudents", confirme-t-elle. Il pourrait de plus être renforcé si le stress est finalement reconnu maladie professionnelle, comme le réclame la CFE-CGC, entre autres. 

"Les dysfonctionnements peuvent représenter des coûts cachés hallucinants"

Le risque en terme d'image

Sans compter avec les torts en termes d'attractivité que peut causer une mauvaise image sociale. Les entreprises, de plus en plus soucieuses de leur image "corporate" pour attirer les talents, se sont engouffrées dans la voie du marketing RH. Il n'est plus rare de communiquer sur les notions de bien-être, d'ambiance épanouissante et de réalisation personnelle. Mais attention aux fausses promesses. 


Le risque de perte de productivité

Le risque le plus courant, celui qui mine l'entreprise de l'intérieur, c'est une perte d'efficacité. Une gestion du temps peu épanouissante, des rapports entre collègues ou avec les supérieurs délétères, une méfiance vis-à-vis de la hiérarchie peuvent paralyser une entreprise. Cela va se traduire par une baisse de motivation des équipes ou une perte de temps passé à régler les conflits et améliorer la communication, une absence de synergies... "Il faut être vigilant au temps perdu à cause de ces dysfonctionnements, conseille Bénédicte Haubold. Ils représentent des coûts cachés qui peuvent être hallucinants."