Emotions au travail : leur donner la juste place

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Faire preuve d'empathie

Il s'agit d'écouter l'autre en essayant de comprendre ce qu'il ressent. Tout le monde ne dispose pas de cette aptitude à capter les émotions qui émanent de l'autre mais l'écoute active peut néanmoins se travailler. ll faut écouter l'autre en se dégageant de ses propres idées, sentiments et perceptions.

 
Faire preuve d'empathie permet à son interlocuteur de se libérer de son émotion ©
 

Utilisez la communication non verbale pour être en phase avec votre interlocuteur. Le regard et la gestuelle peuvent en dire long sur votre degré d'écoute. Calez-vous sur le mode d'expression utilisé par la personne afin de créer une harmonie. Ce peut être des gestes, des positions, une façon de parler, des expressions du visage... En arborant les mêmes, vous lui montrez que vous êtes synchrone.

 

Vos interlocuteurs vous seront reconnaissants de leur prêter cette attention et porteront cela à votre crédit. Cette attitude permet également de maintenir une bonne communication au sein de l'équipe : on vous remontera plus facilement les problèmes ou les conflits si l'on sait que vous avez une attitude ouverte et constructive.

Attention, toutefois, il ne s'agit pas de devenir le bureau des pleurs ! Vous devez être disponible pour vos collaborateurs lorsqu'ils font face à des difficultés d'ordre professionnel et si la gravité du sujet nécessite votre intervention.

Prenez également garde à ne pas vous laisser déstabiliser émotionnellement par ceux qui vous entourent. Le risque de trop d'empathie : devenir perméable aux émotions des autres et absorber, comme un buvard, leurs maux. Pour éviter cela, concentrez-vous sur votre rôle de libérateur. Vous pouvez aider l'autre à évoquer son ressenti, sans pour autant vous impliquer. Pour cela, privilégiez une approche "froide" : reformulez les propos de votre interlocuteur, mettez des mots sur son ressenti et demandez-lui si vous avez vu juste.

 

Ne pas être pris au dépourvu

 
Comment réagir...
 
  A ne pas faireA faire 
 Face à une crise de larmes

- Nier l'émotion en usant de propos tels que "ce n'est pas grave"

- Amplifier l'événement par des mots maladroits

- Comprendre

- Accepter la non-performance momentanée

- Mobiliser le collaborateur sur des objectifs à court terme

 
 Face à de l'inquiétude

- Mépriser la réaction ("tu n'as pas de raison d'avoir peur")

- Minimiser l'objet de l'inquiétude

- Renforcer les enjeux

- Communiquer clairement

- Rester factuel

- Valoriser les ressources du collaborateur

- Rechercher des ressources complémentaires avec lui

 
 Face à une grosse colère

- Minimiser l'objet de sa colère

- Se justifier

- Utiliser son pouvoir hiérarchique pour "passer en force"

- Hausser le ton

- S'en tenir aux faits

- Ne pas prendre cette émotion pour soi

 
 Face à un accès de joie

- Minimiser la réussite

- S'étonner du succès rencontré

- Encourager

- Valider les bons résultats

 
 
Source : JDN Management avec Elisabeth Couzon
 

 

Et pour favoriser le naissance du désir et du plaisir dans l'entreprise, il existe aussi quelques astuces faciles à mettre en œuvre. Selon Elisabeth Couzon, "pour une ambiance joyeuse, il suffit de beaux bureaux, d'événements collectifs, de déjeuners agréables... Bref, de petits plaisirs au quotidien."



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