Fan 2.0 et sportifs de haut niveau : le duo gagnant

A l’ère du tout-numérique, la réussite d’un sportif ne passe plus uniquement par les ses performances sur le terrain, elle se joue aussi sur les réseaux sociaux. Le fan est encouragé à poster par des contenus en ligne et ainsi interagir avec son sportif favori.

Le fan 2.0 à l’épreuve des réseaux sociaux

Les réseaux sociaux représentent une véritable révolution tant ils bouleversent les relations entre les athlètes professionnels et leur public. Les sportifs partagent désormais les coulisses de leur préparation et même certains moments de leur vie privée. Pour les passionnés, c’est une nouvelle expérience, ils se rapprochent de leurs idoles. Grâce aux contenus partagés, ils participent à la promotion d’un sportif et interagissent avec l’ensemble de leurs cercles d’amis sur les réseaux sociaux.

L’image et les réseaux sociaux : le mariage parfait ?

Twitter, Facebook, Instagram : les athlètes sont de plus en plus actifs sur les réseaux sociaux pour faire partager leurs expériences professionnelles et personnelles à leurs fans. Mais ce rapprochement a aussi ses défauts. Afin d’éviter les scandales, les fédérations souhaitent se protéger notamment lors de grandes compétitions et cela peut passer par une interdiction pure et simple de leur utilisation.
Pour les instances dirigeantes, c’est une manière de minimiser les risques.
Dans un premier temps, Didier Deschamps avait interdit l’usage des réseaux sociaux à ses joueurs avant de se raviser et de privilégier une « communication maîtrisée ». Une prise de parole non contrôlée peut avoir de répercussions inattendues. Durant la Coupe du Monde au Brésil, le moindre post sera scruté. Pour éviter les dérapages et les psychodrames du précédent Mondial, le service  juridique de la FFF étudie même la possibilité de créer un texte afin de clarifier l’usage des réseaux sociaux.
Afin de conserver une certaine liberté d’expression, seuls les « selfies » informels (pas de photographies des entrainements, des réunions …) seront autorisés pour les Bleus.

Gestion et enjeux de l’identité numérique

Il est important pour un sportif de ne pas jouer un jeu mais simplement de s’exprimer sur des actualités propres à sa discipline. Il est dangereux d’entrer dans une forme de polémique afin d’éviter les malentendus et de favoriser un mauvais « buzz » (cf. déclaration insultante de Joey Barton concernant Thiago Silva sur Twitter). La simplicité, l’authenticité et la proximité sont des valeurs fondamentales
Les réseaux sociaux, représentent un nouveau terrain d’expression pour les sportifs professionnels.
Ils peuvent y faire des déclarations officielles en se passant des médias traditionnels. Cette activité numérique les rapproche du public et les humanise d’avantage. Les sportifs les plus populaires ont une forte audience qui suscite naturellement la convoitise des marques. Pour un annonceur, un message sponsorisé sur Facebook ou Twitter, permet de toucher directement la communauté d’un athlète.
Les sportifs comprennent maintenant cet enjeu. Signe de l'attrait des réseaux sociaux chez les Bleus, Mathieu Debuchy, Paul Pogba et Karim Benzema, dont le compte ouvert avant la finale de la Ligue des champions réuni déjà près de 50 000 abonnés, ont fait leur apparition sur Twitter depuis la semaine dernière.
Les sportifs suivent donc les nouvelles tendances en matière de communication numérique.
Nous connaissions Facebook depuis longtemps. Il y a eu un « transfert d’activité » vers Twitter. L’avenir passera forcément par le développement des contenus vidéo.  Dans ces outils de communication instantanée, nous retrouvons Instagram et Vine, qui sont aussi très exploitable. Nicolas Batum, le joueur français de basket-ball évoluant en NBA est le premier sportif français à s’être lancé sur Snapchat.

Le sport est indissociable du digital

 Aujourd’hui, plus de la moitié des internautes français y suivent l’actualité sportive. Sur mobile, la consommation de spectacles sportifs est passée de 15 % en 2011 à 18 % en 2012 et 23 % en 2013.
Le digital s’est imposé à l’ensemble de notre société, dans notre quotidien et dans nos activités. Naturellement, le sport n’y échappe pas. La France essaye de combler son retard en matière d’exploitation des plateformes de réseaux, mais les mentalités face au 2.0 évoluent.