La VOD et le streaming légal de vidéos ont (presque) gagnés

Après une période difficile ponctuée par le vol de contenus de grands sites de streaming, l'offre légale se met peu à peu en place du côté des ayants droits.

Le streaming de vidéos connaît une croissance exponentielle ces dernières années. De nombreux utilisateurs ont délaissé le téléchargement direct jugé trop long et complexe pour se tourner vers ces nouveaux types de services en ligne.
Malheureusement, les ayants droits n'ont pas tout de suite réussi à proposer des plateformes innovantes et accessibles pour le streaming légal, laissant le champ libre aux voleurs de contenus qui ont créé des sites aux millions de visiteurs remplis de contenus illégales. Ils ont été de véritables épines dans le pied de l'industrie pendant de longues années.

L'échec des mesures coercitives

Les temps commencent à changer. Les producteurs et les majors ont compris qu'il fallait rivaliser avec les pirates en offrant des sites performants, apportant une véritable valeur ajoutée à l'utilisateur. L'action en justice n'a jamais porté ses fruits. Pour un réseau condamné, un autre venait immédiatement prendre sa place et ainsi de suite.



Quand à Hadopi, ce fut un véritable coup d'épée dans l'eau. Elle a totalement discrédité l'action étatique. La haute autorité a été vue comme une violation des libertés élémentaires des internautes et le simple vassal des ayants droits qui avaient auparavant bien profité du système en interdisant des services comme Netflix d'arriver en France via unlobbying agressif.

Le nouveau visage du streaming légal

Beaucoup de plateformes proposant un service de streaming légal sont payantes. Mais il existe aussi quelques offres gratuites quand les producteurs mettent librement leurs films et séries sur le web. C'est par exemple le cas de Kaamelott avec la plateforme Wideo.
Vous l'aurez compris, le modèle économique reste tout de même largement au stade du payant, et plutôt à la vente à l'unité en attendant la sortie de nouveaux services par abonnements. Ce dernier système a montré son efficacité pour la musique avec Deezer et Spotify.
Le marché de la VOD est déjà très concurrentiel. On y trouve aussi bien des géants comme Orange que des poids plumes tel que le site Imineo. L'arrivée de grands groupes américains et japonais (Netflix, Rakuten...) va donc complètement bouleverser cet écosystème.




Il est tout de même intéressant de noter que ces offres sont passés dans les mœurs des ménages et enregistrent une forte de croissance de leurs chiffres d'affaire. Enfin, l'offre légale se structure comme un business à part entière pour le streaming de vidéos et la VOD.

Lutter contre les abus de positions dominantes de Google & Co

Pour les ayants droits, les problèmes sont désormais à voir autre part que dans le piratage. Les offres légales progresseront de toute manière car ce sont les seules à pouvoir offrir une expérience multi-supports (pc, tablettes et smartphones) et de qualité pour le moment.
Le problème concerne désormais les grands de l'internet : Apple, Google, Amazon qui abusent souvent de leur position dominante pour réduire les coûts ou augmenter leurs profits. Youtube a ainsi signifié aux indépendants du secteur musical que s'ils n'acceptaient pas de nouvelles conditions aberrantes sans sourciller, leurs contenus seraient automatiquement supprimés !
En somme, du chantage pur et simple, d'ailleurs dénoncé par la ministre de la culture Aurélie Filippetti. La situation se répète dans le milieu du livre où Amazon contrôle plus de 70 % de la branche e-commerce. Ces multinationales ont gardé un esprit start-up : innovants encore et encore mais avec des moyens pharaoniques ! 

Bref, le combat est encore loin d'être terminé avec la VOD et le streaming de vidéos pour avoir une offre légale satisfaisant tous les partis : clients, distributeurs et ayants droits.