Ligue du lol : mise à pied de plusieurs journalistes accusés de cyber-harcèlement

Ligue du lol : mise à pied de plusieurs journalistes accusés de cyber-harcèlement Des collaborateurs de Libération et des Inrocks notamment ont été mis à pied à titre conservatoire suite à plusieurs témoignages les accusant de cyber-harcèlement. Tous appartenaient au même groupe Facebook privé.

Après la multiplication depuis ce week-end de témoignages dénonçant les agissements de la "Ligue du lol", les médias dont les collaborateurs étaient incriminés ont réagi. Libération a annoncé lundi matin la mise à pied, à titre conservatoire, de Vincent G., pigiste pour le quotidien et créateur de ce groupe Facebook qui comptait une trentaine de membres, pour l'essentiel des journalistes. Plusieurs d'entre eux sont soupçonnés d'avoir orchestré des campagnes de cyber-harcèlement à partir de 2010. Alexandre H., chef de service Web, a également été mis à pied dans le cadre de l'enquête interne lancée par le quotidien. Une mise à pied qui ne fait pas office de sanction, rappelle la direction interrogée par France Inter.

David D., rédacteur en chef web aux Inrocks, a lui aussi été mis à pied à titre conservatoire. Une procédure de licenciement pour faute grave a été engagée, selon un journaliste de Libération. François-Luc D., rédacteur en chef adjoint de l'hebdomadaire culturel, est lui aussi mis à pied. Le studio Nouvelles Ecoutes a également annoncé mettre fin à sa collaboration avec Guilhem M.. Stephen DA.,  a de son côté décidé de quitter ses fonctions de rédacteur en chef du webzine Le Tag Parfait. Un sixième membre de ce groupe,  le publicitaire Renaud LA, a été mis à pied à titre conservatoire par Publicis Consultants, ajoute Le Monde. Le magazine Usbek & Rica a quant à lui mis à pied à titre conservatoire le journaliste Guillaume L., explique-t-il dans un communiqué

L'Express vient par ailleurs de dévoiler l'existence d'un groupe lui aussi accusé de graves dérives sexistes chez Vice Media. Deux membres de ce groupe baptisé "Les Darons" ont été licenciés pour faute au cours de l'été 2017. Libération révèle enfin que trois journalistes du Huffington Post ont été licenciés fin 2018 pour des propos particulièrement violents tenus sur un groupe Slack composé exclusivement d'hommes.