Par
Olivier Andrieu, responsable du site Abondance
Barres d'outils : la profusion
- 9 février 2001
-
Après avoir
présenté les barres d'outils ("toolbars") de Google
et d'Alexa, tour d'horizon des
autres produits existants, de leurs fonctionnalités et de
leurs limites...
Dans
le domaine des barres d'outils qui s'insérent dans votre logiciel
de navigation, nous avons présenté, dans les semaines qui
viennent de s'écouler, celles de Google
et d'Alexa, qui permettent de
nombreuses fonctionnalités le plus souvent très intéressantes.
Mais ils ne sont pas les seuls dans ce petit monde des "toolbars".
On peut même dire qu'il existe une quantité très importante
de ces outils disponibles sur le Web, chacun répondant à des
besoins précis et s'orientant vers un public donné, depuis
le grand public jusqu'au businessman en passant par l'internaute
qui veut gagner quelques francs en surfant.
Bien entendu,
la plupart des outils de recherche majeurs ont développé le
leur, depuis le "Yahoo! Companion" jusqu'à l'"Excite Toolbar".
Au menu : shopping, recherche d'info, information, actualité,
cours de Bourse, e-mail, possibilité de configurer la barre
à sa guise, etc. Quelque soit votre besoin, il y a fort à
parier que vous en trouviez à votre convenance. Il en existe
des dizaines, émanant de sources très diverses. Sans compter
les logiciels du même type qui ont été développés par les
sociétés de GPTS (Get Paid To Surf) comme Mediabarre.
Certaines
sociétés se sont ainsi spécialisées dans la construction et
la délivrance de barres d'outils spécifiques d'un site ou
d'une activité. Ainsi, X-Ot, développé par la société WebXtract,
permet à un outil de recherche de créer très simplement un
formulaire personnalisé pouvant être automatiquement inséré
dans un logiciel de navigation ou même toute application bureautique.
Tout site interrogeable par mot clé peut faire l'objet d'un
tel outil : moteur de recherche (Altavista), encyclopédie
(Webencyclo), site marchand (BOL), etc.
Un
risque d'intrusion non négligeable |
Tout porte
donc à croire que ces barres d'outils vont devenir de plus
en plus populaires et qu'elles vont fleurir sur les machines
de nombreux internautes. Ceci dit, il est quand même important
de se poser quelques questions sur les risques d'intrusion
et de fuite d'information que posent ces logiciels. En effet,
lorsque l'internaute les utilise, il se connecte à de nombreux
sites, saisit un certain nombre d'informations dans des formulaires,
tape des mots clés, clique sur des bandeaux publicitaires,
etc. Bref, autant de gestes très spécifiques de ses goûts
et qui intéressent au plus haut point les marketeurs. Sans
compter les risques de "capture" du numéro de carte bleue...
Le risque
que ces informations soient transférées à des entreprises
tierces à l'insu de l'utilisateur est grand. Google, d'ailleurs,
ne s'en cache pas. Sur son site, il prévient l'internaute
qu'"en utilisant les fonctions avancée de la barre d'outils,
certaines informations sur les sites que vous visitez peuvent
être soumises à Google". Bien sûr, il s'agit surtout ici pour
le moteur de prendre en compte des données statistiques et
anonymes qui lui sont très utiles pour les classements de
pertinence de son outil de recherche, mais le principe de
la divulgation d'information est bien présent. Ce que Google
ne se permettra pas, une société, peut-être plus "anonyme",
le tentera-t-elle? Moralité : si le principe même de la barre
d'outils n'est pas à remettre en cause, il sera de plus en
plus nécessaire de bien choisir et connaître la société qui
vous la propose. La confiance, maître mot sur le Web?
[Olivier
Andrieu, Abondance]
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