Investissement passion, à faire avec raison !

La passion, c’est l’émotion, l’intuition, l’impulsion voire la folie. Passion ne rime pas avec stratégie patrimoniale et pourtant, certaines passions peuvent rapporter gros et coûter peu en fiscalité.

En général, la passion est mauvaise conseillère pour gérer son patrimoine.

Mais quand on est ou a été chef d’entreprise, la vie est un peu une passion. Difficile donc d’y échapper… Une fois que le principal est bien organisé (juridiquement et fiscalement) et bien investi (selon une allocation d’actifs diversifiés), pourquoi ne pas se faire plaisir et tenter de concilier passion et rendement patrimonial ? L’occasion de donner du sens à votre patrimoine et de partager un intérêt commun avec d’autres membres de votre famille.

C’est aussi, à l’heure du numérique, l’envie d’investir dans un actif tangible.

 6 règles pour bien investir

-          - Choisir une vraie passion (car elle va vous prendre un peu de votre temps) pour y trouver du plaisir

-          - Valider que cette passion peut aussi être un investissement réaliste

-          - Diversifier ses passions et ses actifs quand c’est possible

-          - Se faire conseiller par des experts reconnus

-          - Ne pas dépasser 10 à 15% de son patrimoine dans cette classe d’actifs

-          - Inscrire votre investissement dans votre stratégie patrimoniale globale

4 principes à intégrer

-      L’investissement passion est un placement risqué. S’il constitue une diversification d’actifs, il est souvent assimilé à un placement dynamique, sans rendement, mais dont la plus-value est décorrélée des marchés financiers. Mais il est soumis aussi à son propre marché qui peut être sensible aux fluctuations.

-   L’investissement passion peut être accessible dès 5 000 euros. Contrairement aux idées reçues, vous pouvez acquérir avec une somme raisonnable une photographie d’un artiste connu, une œuvre contemporaine d’un artiste prometteur, une voiture à restaurer qui se valorisera dans le temps.

-       Se faire conseiller pour valider l’actif et payer le juste prix. Vérifiez d'abord, grâce aux "catalogues raisonnés" ou avec un expert reconnu, l'authenticité de l'œuvre, et ensuite assurez-vous de ne pas la surpayer : seule une connaissance de l’artiste et du marché peut éviter le mauvais choix.

-    La fiscalité ne peut être un critère suffisant. Les œuvres d'art sont aujourd’hui exonérées d'ISF. La fiscalité applicable à la revente permet de s’exonérer d'impôt sur la plus-value. Les gains sur les œuvres d'art sont aujourd'hui exonérés dès la 12e année de détention. Il existe une option pour bénéficier d’une taxe forfaitaire égale à 5% du prix de vente : elle est intéressante lorsque la plus-value est trop lourdement imposée ou lorsqu'on ne peut établir depuis quand on détient l'œuvre.

 

Quelques idées d’investissement

- Investir en Private Equitysi vous avez l’esprit business angel ou si vous avez été entrepreneur avec l’envie de partager votre expérience. En direct ou via des sociétés de gestion, les moyens d’investir sont nombreux et dépendent souvent du montant et du degré d’implication que vous souhaitez avoir. La fiscalité à l’entrée et à la sortie varie selon le modèle d’investissement, en direct, via une société holding ou des fonds.

- Investir dans une voiture de collection, pour les amateurs de mécaniques. En France, 60 000 voitures de collection environ sont immatriculées. L’investissement varie non seulement en fonction de leur rareté mais aussi de leur esthétique.

Afin de réussir votre investissement :

  • Bien évaluer l’investissement net d'un tel achat (assurance, pièces de rechange, consommation, entretien, etc.)
  • Se faire conseiller par expert reconnu
  • Consulter des revues spécialisées pour suivre les tendances.

- Investir dans un objet de collection (montres, œuvres d’art, livres anciens…). L’objet de collection et l’œuvre d'art constituent des investissements prisés, bénéficiant d’un rendement attractif et particulièrement efficace pour réduire votre ISF, ces biens étant intégralement exonérés.

- Investir dans un château (MH ou ISMH), pour amateur de vieilles pierres, avec l’esprit châtelain. C’est un art de vivre et il ne faut pas avoir peur de gérer un chantier de rénovation. C’est un investissement qui permet la constitution d'un patrimoine immobilier patrimonial de qualité avec des avantages fiscaux : à la condition d’ouvrir votre château à des visites payantes, les revenus tirés des visites entrent dans la catégorie des revenus fonciers et il vous est donc possible de déduire 75% des charges foncières et 100% des travaux subventionnés. Egalement, en présence d'un déficit foncier provenant de cet immeuble, ce dernier s'imputera sur votre revenu global.

- Investir dans la forêt. Les forêts représentent à ce jour un marché de 1,2 milliard d’euros. Achat de parts de GFF, de parcelles pour profiter d’une hausse de la valeur, d’une forêt entière pour vendre le bois, la demande est forte et l’offre faible. Très tendance écologique, cet investissement nécessite toujours un bon conseil.

Impôt sur le revenu : réduction d'impôt, sous conditions, de 18% du prix d'acquisition (terrain ou parts de Groupement Forestier). Avec une limite à 11 400 euros pour un couple.

ISF : Exonération de 75% de la valeur des bois et forêts (là encore, sous conditions notamment d'entretien)

- Investir dans le vin. L’investissement se fait sur un portefeuille de grands crus, souvent achetés en primeurs et revendus quelques années plus tard permettant de dégager une plus-value. Il est possible d’investir par le biais de plateforme de conseils (Cavissima, UWine…).

IR : exonération de la plus-value au moment de la cession si la valeur de la bouteille est inférieure à 5 000 euros, sinon imposition au titre de l'IR à 19% plus les prélèvements sociaux à 15,5%.

ISF : Comme les bijoux et les meubles, les bonnes bouteilles se déclarent et constituent donc un actif taxable au titre de l'ISF.

- Investir dans le cheval de course. Du 4 roues aux 4 pattes afin de remporter des gains de courses. L’achat de pouliche et yearling ou en part de cheval est possible, les gains dégagés dans le cadre des courses sont alors versés en fonction du pourcentage de détention et ne sont pas taxés au titre de l'impôt sur le revenu. Différentes écuries proposent cet investissement et vous conseilleront sur le trotteur ou galopeur qui conviendra à votre budget.

Il existe bien d’autres investissements passion : il est important que votre choix reste avant tout un choix patrimonial et axé sur un actif de marché ouvert (Cf. les manuscrits anciens) dont la cotation reste objective.

La fiscalité est un plus qu’il faut prendre en compte dans les objectifs alloués à votre investissement : plus-value, transmission, rendement.

Et toujours bien choisir ses conseils patrimoniaux et experts reconnus pour éviter les déconvenues.

A partir de là, vivez votre passion !