La rumeur amplifiait depuis deux mois. C'est
désormais officiel : Laurent Sorbier, 32 ans, normalien et maître
de conférence à l'IEP de Paris, quitte ses fonction de
vice-président de Spray
France, qu'il avait lancé avec Thomas Fellbom à la rentrée
99. Il a émis le souhait de se concentrer sur des "projets
personnels" liés à Internet.
JDNet : Comment
expliquez-vous votre départ de Spray France ?
Laurent Sorbier : J'ai envie de passer à autre chose. Mon
départ n'est nullement lié à des raisons de "divergences
stratégiques" ou autre. Je garde de très bon termes
avec Spray mais je veux explorer de nouveaux horizons et me concentrer
entièrement à des projets personnels. Cela fait quelques
semaines que j'ai pris ma décision de quitter mes fonctions.
Vers quelles voies vous
orientez-vous ?
Je considère qu'Internet est un média et que les investisseurs
éludent cet aspect actuellement. Je voudrais développer
des idées en la matière mais je regarde d'abord la viabilité
en constituant le "business plan". Je n'ai pas encore décidé
si j'allais créer une
start-up ou m'allier avec d'autres acteurs. C'est une phase de réflexion
stratégique. Je devrais pouvoir présenter mon projet en
octobre.
Quel bilan tirez-vous
de votre passage chez Spray France ?
C'est très positif puisque Spray était une marque inconnue
il y a un an. Le parcours est satisfaisant tant en terme de marque, de
notoriété que d'audience [NLDR, les chiffres concernant
la France ne sont pas communiqués mais le réseau Spray enregistrerait
600 millions de pages vues et environ 6,5 millions de visiteurs uniques
par mois sur huit pays]. Nous avons réalisé non seulement
de la croissance organique mais aussi de la croissance externe avec les
rachats de Caramail et de PageFrance. Dorénavant, l'équipe
est en place, la stratégie également. A titre personnel,
ce fût une expérience enrichissante où je me suis
trouvé en position de réflexion stratégique. L'arrivée
de Spray en France a prouvé qu'il y avait toujours de la place
sur le marché saturé du portail communautaire si on apporte
des choses innovantes.
[Philippe Guerrier, JDNet]