Custom Tailors en cessation de paiement
Par le Journal du Net (Benchmark Group)
URL : http://www.journaldunet.com/0010/001024customtailors.shtml

Créé en septembre 1998, Custom Tailors vient de se déclarer, le 18 octobre dernier, en cessation de paiement. Le site est spécialisé dans confection de costumes sur-mesure mais propose aussi d'autres produits (chemises, cravates, caleçons, pulls, accessoires...). "L'habilleur du net" avait prévu un chiffre d'affaires de 2 millions de francs pour l'année 2000, à condition que soit réalisée une levée de fonds (Lire l'article du JDNet du 03/11/99). Il ne lui reste désormais plus qu'un mois pour trouver un repreneur, suite à une décision du tribunal de commerce. S'il n'y parvient pas, il sera mis en liquidation. "Cependant, le site continue à fonctionner et nous continuons à livrer tous nos clients", précise Denis Fabre, directeur de Custom Tailors.

"Dans l'impossibilité de réaliser une levée de fonds depuis un an, nous sommes restés sur les chemins de traverse alors que les autres étaient sur l'autoroute", commente Denis Fabre. L'entreprise escomptait trouver 16 millions de francs pour se développer et se faire connaître. Faute d'y parvenir, le chiffre d'affaires de Custom Tailors s'est rapidement révélé insatisfaisant. Alors que l'entreprise ambitionnait de devenir l'un des acteurs majeurs de l'habillement masculin et des accessoires vendus en ligne, elle n'a jamais décollé. " Nous avons même testé le BtoB en proposant aux entreprises la réalisation de vêtements et accessoires en série avec leurs logos, explique Denis Fabre. C'est une voie très intéressante, mais nous ne sommes qu'un infomédiaire; nous ne fabriquons pas nous-mêmes les commandes."

Le problème vient de la taille de la société, qui n'a pas évolué depuis sa création. "Nous sommes toujours une petite équipe de cinq personnes, assistée de deux employés en contrat de qualification. Depuis avril 1998, nous n'avons dépensé que 3,5 millions de francs." Maintenant, il est temps de faire le point, même si Denis Fabre y croit toujours : "Je suis certain que nous sommes sur la bonne voie. Seulement, nous souffrons de l'état ambiant, c'est-à-dire du manque de confiance qui règne vis-à-vis du commerce électronique." Il lui reste un mois pour trouver une solution de Custom Tailors...

[Florence Santrot, JDNet]

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