URL accentuées : les rapides et les autres
Par le Journal du Net (Benchmark Group)
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>>Les URL accentuées
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(Article modifié le 08/03/01 à 09h30) Depuis le 26 février 2001, il est possible d'acheter des noms de domaines accentués. Même si cette opération a soulevé de nombreuses question (Lire l'article du JDNet du 28/02/01), les quelques "registrars" qui couvraient l'événement ont remarqué une véritable ruée vers l'or et, en conséquence, une manne financière pour eux. Apparemment, la maxime "Dans le doute, abstiens toit" ne prévaut pas pour les noms de domaines. Les grandes sociétés et les institutions se sont efforcées de racheter leur nom de domaine avec accent pour éviter que d'autres ne le fassent à leur place.

Depuis hier, il est possible de connaître les acquéreurs de certains noms de domaine achetés. Tous les "whois" ne sont pas encore établis et il faut par exemple encore patienter pour connaître le propriétaire des noms de domaine Francetélécom, Loréal, Créditagricole, Lancôme ou encore Jetmultimédia. Mais le JDNet a pu dresser une première liste instructive.

Les URL* achetées par des particuliers
ou d'autres sociétés
Carrefourbeauté
Dégriftour
Francetélévision
France-Télévision
Françaisedesjeux
Hi-Média
Ikéa
Lacinquième
Libé (acheté par 321Auto)
Magéos
Médiamétrie
Météofrance
Monsieurcinéma
Nestlé
Nouvellesfrontières
Numériland
Parispremière
Père-Noël

Société

Sociétégénérale
Télécharger
Télémarket
Télé7jours
Vérif
Les URL* détenues par les registrars
àlapage ( Indomco)
Auféminin (Indomco)
Bolloré (Indomco)
Décathlon (Indomco)
Itinéris (Aricia)
Léquipe (Worldwebbing)
Pathé (Indomco)
Sénat (Aricia)
Les sociétés qui ont acheté leur URL accentuée*
Crédit Lyonnais
Téléstar (EMAP)
Télépoche (EMAP)
Tasanté (Telefun, Orbus)
Et aussi : l'Assemblée Nationale
* Le JDNet s'est concentré exclusivement sur les URL en .com


Lors de ses recherches, le JDNet a relevé relativement peu de sociétés ayant réussi à acheter leur nom, mais à l'inverse, il n'y a pas non plus d'exemple de sociétés concurrentes qui auraient pris possession des noms de leurs rivaux. Néanmoins, l'URL vérif.com a été achetée par Antoine Arnault (fils de Bernard et PDG de Domainoo). Pour brouiller les pistes, il s'est simplement contenté d'inscrire son nom à l'envers (eniotna tluanra), mais a donné son véritable e-mail. [Depuis la parution de cet article, les données ont été modifiées. Domainoo indique que le nom de domaine a été acheté dans le but de réalisé un site dédié aux recherches de disponibilité des noms de domaines mais se dit prêt à céder l'URL à la société "vérif", si celle-ci en fait la demande].

A lire également

> Les noms de domaine accentués débarquent (21/02/01)
> Noms de domaine accentués : entre pagaille et arnaque (28/02/01)

Le doute subsiste concernant les noms de domaine achetés par les registrars eux-mêmes: impossible, à l'heure actuelle, de savoir s'il s'agit de gestes commerciaux en faveur de leurs meilleurs clients ou si ces noms feront l'objet de spéculations. Soit les noms de domaine seront revendus à prix coûtant, soit les sociétés intéressées seront obligées de débourser un supplément pour entrer en possession de leur bien.

Par ailleurs, la grande majorité des noms de domaine achetés l'a été par des particuliers, ceux là même que l'on appelle les "cybersquatteurs". Il n'est pas rare de voir une même personne propriétaire d'un très grand nombre d'URL accentuées, espérant ainsi réaliser une confortable plus-value en revendant ces noms par la suite. Il ne faut cependant pas oublier que, le plus souvent, la justice tranche en faveur des sociétés...

Néanmoins, les heureux propriétaires de noms génériques sont virtuellement très riches, s'il s'avère que les URL accentuées deviennent un standard. Une même société américaine a ainsi acheté en .com les noms théâtre, télévision, vidéo ou encore sécurité. Domainoo s'est quant à lui emparé de "supermarché" et Indomco a acquis "àvendre". Enfin, Open Businness Model, société française basée à Paris, a réussi le tour de force de prendre possession de "cybermarché" et du très recherché "société.com". Pour l'anecdote, on notera que les noms Séguin et Delanoë ont été achetés par le même FAI et registrar, Aricia, une société basée dans le jura.

Des acheteurs trop pressés
A trop vouloir engranger les noms de domaine, on s'expose à de probables déceptions. Une même personne a ainsi acheté Valéo et Péchiney sans s'être aperçue que le "vrai" nom de ces deux sociétés ne portait pas d'accent. De même, l'URL accentuée Oréka, a été acquise par un particulier, alors que le nom du fournisseur d'accés s'écrit lui aussi sans accent.

[Florence Santrot, JDNet]

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