|
Newsletter : l'insulte faite
au Figaro.fr Par le Journal du Net (Benchmark Group) URL : http://www.journaldunet.com/0103/010321figaro.shtml
|
L'accroche est un tout art en matière de journalisme. Mais la newsletter du Figaro.fr datée du 20 mars vient d'inventer -involontairement- un nouveau genre en accueillant en tête d'e-mail ses abonnés avec un "GROS CON !!! Edition de 08h30". De quoi mettre, évidemment, certains lecteurs de mauvaise humeur dès le matin... Un risque qui n'a d'ailleurs pas échappé à l'équipe du Figaro.fr. Cellez-ci a expédié deux heures plus tard un mail d'excuse : "Bonjour, vous avez reçu ce matin notre newsletter et une insulte faisait office d'introduction. Au nom de toute l'équipe, je vous prie d'accepter nos plus plates excuses pour cette manipulation malveillante de notre courrier du matin. Nous améliorons la sécurité de notre service et lançons une enquête pour trouver l'auteur de cette plaisanterie de très mauvais goût (...)". Du côté du Figaro.fr, on confirme que ce gag est bel et bien le fruit d'un acte de piraterie. "Depuis quelques jours nous travaillons sur le développement de notre newsletter et nous avons autorisé certains accès extérieurs sur notre système afin d'effectuer des tests, explique Patrick de Baecque, le directeur du site. Hier matin, alors que nous venions d'envoyer la newsletter dans une version normale, nous avons reçu un premier mail nous avertissant du problème. Quelqu'un est donc intervenu en extérieur pour incorporer ce texte supplémentaire." Grâce à cette alerte rapide, "seuls" 2.000 abonnés ont été victimes du rajout avant que l'expédition de la newsletter soit interrompue en urgence. Quelques heures après l'incident, l'ambiance était malgré tout détendue au Figaro.fr, où on avait plutôt le sentiment d'être passé à côté du pire. "Heureusement que le hacker a manqué de subtilité dans son geste, indique Patrick de Baecque. Par exemple, si nous avions été victimes d'un faux article sur la newsletter, les choses auraient été bien plus délicates à rattraper..." La carte de la transparence et de la réaction rapide via un mail d'excuse semble également avoir permis de désarmocer la situation puisque le directeur du site indique avoir reçu "plus de 220 mails, soit 10% des abonnés-victimes, qui soutenaient Le Figaro.fr". Une leçon à méditer. [Rédaction, JDNet] |