Webvan, eToys et Pets.com conseillés à l'achat
Par le Journal du Net (Benchmark Group)
URL : http://www.journaldunet.com/0107/010730insolite.shtml
Lundi 30 juillet 2001

Et si une dotcom cotée en Bourse était mieux valorisée une fois fermée ? La question peut prêter à sourire, mais, selon un très sérieux article du Wall Street Journal Europe, la réponse peut s'avèrer dans certains cas positive. Du moins pour les stars déchues du Nasdaq qui ont mis la clef sous la porte ces derniers mois. L'explication à ce curieux mécanisme est à trouver parmi les collectionneurs de titres et de bons au porteur. Sur des sites comme Scripophily.com ou eBay, les titres "papier" des dotcoms disparues s'échangent et se vendent à des prix bien au-dessus des cours réels qu'affichaient les sociétés de leur vivant.

Ainsi, pour le cybermarché Webvan, fermé depuis quelques semaines, les bons atteignent-ils aujourd'hui des pics à 34 dollars chez les collectionneurs. Un comble lorsque l'on sait que le cours de Webvan était, début juillet, à 0,05 dollar... Pour certaines éditions rares (bordures gravées et logo en couleur du cybermarché en surimpression), les titres de Webvan s'envolent même jusqu'à 79,95 dollars. De quoi faire pâlir la moindre bulle spéculative. Les papiers morts d'eToys sont également victimes de cet engouement. Certains exemplaires se négocient entre collectionneurs à 139 dollars alors que le cours maximal du site marchand de jouets, fermé début 2001, était de 85 dollars...

Ce marché parallèle, notamment lancé par le site Scripophily.com, a débuté l'année dernière avec la disparation du site animalier Pets.com. Depuis, en 12 mois, l'activité de Scripophily.com a augmenté de 42%, c'est-à-dire, à peu de chose près, l'équivalent du recul du Nasdaq sur la même période. Mais si ce nouveau marché se nourrit de la déchéance boursière des dotcoms, cela ne l'empêche pas vivre une fièvre comparable à celle de la nouvelle économie avant l'e-karch. Depuis quelques mois, des collectionneurs-investiseurs placent en effet des sommes importantes sur les titres des dotcoms disparues en espèrant voir leur cote s'envolait. Pire, certains initiés, iraient même jusqu'à acheter des titres "papier" de dotcoms encore cotées mais proches de la banqueroute. De quoi redonner le sourire aux courtiers en ligne.

[Rédaction, JDNet]

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