Un marché en pleine explosion mais opaque
Par le Journal du Net (Benchmark Group)
URL : http://www.journaldunet.com/0201/020114casino2.shtml
Lundi 14 janvier 2002

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Le secteur des casinos en ligne aurait réalisé l'an dernier 6,6 milliards de dollars de recettes selon les experts, répartis entre près de 1.400 sites de jeux. Ce montant devrait être multiplié par trois, à 20,8 milliards, en 2005, le nombre de parieurs passant de 2,9 millions de personnes actuellement à 7,4 millions en 2005. Cette explosion du marché n'est toutefois pas des plus transparentes. La plupart des structures juridiques de ces casinos sont basées dans des paradis fiscaux et échappent ainsi à tout contrôle.

Les exploitants ont d'autant plus tendance à rejoindre un paradis off-shore que les Etats durcissent de plus en plus leur législation en la matière. Certains états américains ou l'Australie ont ainsi voté des textes de lois extrêmement répressifs.
Parmi les nombreux endroits qui accueillent des casinos en ligne, l'Ile d'Antigua fait particulièrement tiquer les autorités. Selon un groupe de parlementaires britanniques qui s'est rendu sur place l'an dernier, "l'industrie des casinos sur Internet d'Antigua représente une menace importante pour le système financier mondial". "Dans certains cas, il est possible d'utiliser ces casinos pour le blanchiment de l'argent sale, par le biais des comptes ouverts auprès de ces sites", avait indiqué Melanie Johnson, la sous-secrétaire d'Etat britannique au Trésor, citée par l'AFP.

Les casinos en ligne attirent en tout cas de plus en plus les grands groupes, intéressés par l'idée d'un changement de législation à court-terme. Les dirigeants du groupe Accor, bien armés dans le secteur avec Accor Casino et l'Européenne de Casino (sur laquelle une offre publiqe d'achat est en cours), ont affirmé récemment être "attentifs" en prévoyant que "la législation en Europe pourrait changer d'ici deux à trois ans". De son côté, le groupe Partouche, a déjà avancé ses pions, en confiant une licence d'exploitation à un site étranger.

Mais les exploitants de casino traditionnels ne sont pas les seuls à s'intéresser au marché. Le groupe Vivendi a par exemple lancé sur une de ses filiales, Flipside, un casino en ligne mais avec des paiements en monnaie virtuelle. En attendant sans doute de pouvoir le faire en "vraie" monnaie quand la législation sera adaptée. L'ouverture d'un débat sur le sujet en France ne serait donc certainement pas pour déplaire à tous ces acteurs

[Rédaction, JDNet]

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