|
Le bilan 2001 des cybermarchés
: Houra.fr a vu double Par le Journal du Net (Benchmark Group) URL : http://www.journaldunet.com/0202/020213houra.shtml Mercredi 13 février 2002 |
|||||||||||||||||||||||||||||
Deux temps forts ont marqué l'année 2001 pour le cybermarché Houra : le lancement des produits frais, d'abord en région parisienne en mars puis en province à partir de juin, et la fermeture de 64 départements en France métropolitaine, faute de demande suffisante. Ce dernier événement n'a pas eu d'impact significatif sur le chiffre d'affaires, ni même en terme de réduction des pertes, mais cela a permis au cybermarché de se concentrer sur des zones à fort potentiel : la région parisienne bien sûr, où Houra (filiale du groupe Cora) réalise les deux-tiers de ses ventes, mais aussi quelques grandes agglomérations comme Marseille, Lille, Lyon, Strasbourg, Toulouse, Nice ou Bordeaux. "Nous pensions que le lancement des produits frais allait accroître la fréquence des commandes et élever le panier moyen, explique Pierre Bouriez, le PDG de Houra. En fait, nos clients sont restés à une seule grosse commande mensuelle, mais le panier moyen s'est effectivement accru." Il serait désormais aux alentours des 150 euros, un chiffre légèrement supérieur aux autres cybermarchés, ceux-ci revendiquant une fréquence de commande plus rapide.
Mais il reste une grande marge de progression dans le domaine de la préparation de commande. Houra.fr n'a jamais été tenté par la mécanisation à tout va et préfère améliorer par touches ses méthodes de préparation de commande. Cela passe parfois par des choix draconiens : "Certains produits sont très compliqués à préparer donc nous avons décidé de les supprimer carrément de la vente sur notre site", souligne Pierre Bouriez. Il cite l'exemple d'une grande marque d'eau de Javel dont la bouteille est 2 cm trop haute pour les caisses de transport du cybermarché et qui a aussi la particularité de fuir... "Nous étions obligés d'allonger la bouteille dans les caisses mais nous avions beau entourer le bouchon de ruban adhésif, il arrivait qu'il y ait des fuites qui nous obligeaient à rembourser les commandes. Nous avons donc décidé de ne plus vendre ce produit et les clients sont tout naturellement passés à un produit équivalent."
Aujourd'hui, Pierre Bouriez situe toujours Houra derrière Telemarket, premier cybermarché français mais qui réalise 40% de son chiffre d'affaires via téléphone, minitel et fax. Mais il affirme devancer dans l'ordre Ooshop, le cybermarché de Carrefour, Cmescourses et AuchanDirect, dernier entré sur le secteur et qui ne dessert encore qu'une partie de Paris et de la région parisienne.
**Estimation JDNet
[Florence Santrot, JDNet] |