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Google réinvente le premium
Par le Journal du Net (Benchmark Group) URL : http://www.journaldunet.com/0204/020422google.shtml Lundi 22 avril 2002 |
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Deux écoles coexistent aujourd'hui en matière de stratégie premium : le passage au payant de services existants, généralement renforcés par quelques fonctionnalités complémentaires, ou le lancement stricto sensu d'une nouvelle offre. C'est cette deuxième voie qu'a choisi d'explorer Google en inaugurant aux Etats-Unis la version bêta de son nouveau service "Answers". Avec ce lancement, ceux qui croyaient que la créativité n'était plus à l'honneur sur Internet en prendront pour leur grade.
En cas de succès, cette prime, comprise entre 4 et 50 dollars, est reversée à 25 % à Google et à 75 % aux "Researchers". Ces "Researchers" sont issus d'une escouade d'internautes particuliers volontaires, sélectionnés par Google après quelques tests sur des questions factices. A chaque nouvelle question, un des "Researchers" est alerté par Google et dispose d'une période d'une heure pour apporter une réponse. Passé ce délai, en cas de flop, la question est proposée à un autre enquêteur en ligne. A la manière des sites d'enchères, ces "Researchers" sont notés par les internautes. Google se réserve le droit d'éliminer les enquêteurs les moins appréciés.
Reste qu'en explorant le nouveau site de Google, le jeu des questions et réponses payantes ressemble surtout à un forum. Tous les internautes, après une simple inscription en ligne, peuvent découvrir les questions en cours et même suggérer une réponse ou réagir sur la solution proposée par un "Researcher". Si l'internaute en quête d'une réponse estime que l'un de ces contributeurs anonymes apporte la bonne solution, le montant de la requête est annulé, moins 0,5 dollar versé directement à Google. Interactif et aux déclinaisons thématiques multiples, le nouveau service de Google a dû néanmoins s'armer contre les risques de dérapage. L'internaute ayant posé une question est en effet libre arbitre quant au fait d'accepter, ou non, les réponses proposées. Pour éviter de rentrer dans des conversations philosophiques sur la qualité des réponses, Google a prévu une voie de dégagement en proposant à l'internaute non satisfait de reformuler gratuitement une fois sa question. Si à la deuxième tentative, l'internaute estime ne toujours pas bénéficier de la bonne réponse, celui-ci peut alors retirer sa question en versant au passage 0,5 dollar à Google. Une précaution qui semble bien utile à la lecture de quelques-unes des premières questions posées. A l'image de ce mystérieux "Who am I ?" dont la réponse vaut 10 dollars. Mais finalement, 10 dollars, pour mieux se connaître, c'est pas si cher. [Rédaction, JDNet] |