Clouer
au pilori le piratage musicaux n'est pas la solution. Du moins, pas
pour compenser la baisse de 15% des ventes de disques sur les deux
dernières années. Au contraire, il vaudrait mieux que
les maisons de disques facilitent le téléchargement
de leurs titres musicaux. Telles sont les préconisations récemment
publiées par Forrester Research. Mieux,
les prévisions de l'institut de recherche américain
envisagent un marché supérieur à 2 milliards
de dollars d'ici 2007 si les téléchargements étaient
de bonne qualité, avec une part de marché de 17% pour
la musique numérique.
Un sondage organsié auprès d'un panel de 1 000
consommateurs ne montre pas de signes évidents d'une dimimution
de leurs achats. Les auteurs de l'étude invoquent davantage
la récession du marché et la concurrence des jeux
vidéos et des DVD comme étant les causes réelles
de de la baisse du chiffre d'affaires de l'industrie musicale. L'étude
explique que les utilisateurs convertis à la musique illégale
disponibles sur les sites de type Napster, seraient prêts
à payer pour de la musique en ligne avec quelques arguments
marketing simples. Parmi ceux-ci : la possibilité de télécharger
de la musique de n'importe quel label depuis un seul site, de les
graver ou copier sur n'importe quel autre support, soit les lecteurs
MP3 ou certains mobiles.
Autre prédiction
de Forrester : d'ici trois ans, les maisons de disques adopteront
une norme de téléchargement davantage compatible avec
les supports existants. Ce qui amènera la croissance tant
attendue par les industriels du disque.
L'institut s'appuie
sur les estimations du Yankee Group sur les trois années
à venir. L'année 2005 serait un pic des téléchargements
illégaux avec plus de 7,44 milliards de titres disponibles
contre 5,16 milliards en 2001. Ensuite, viendra la "décrue"
avec l'introduction des musiques cette fois-ci légales. Le
niveau moyen s'établira
toutefois à 4 milliards
de morceaux en 2007. Ceux qui détiennent la technologie adaptée
au téléchargement seront les mieux lotis. Yankee Group
fait ici référence à Napster, pour la qualité
de son service, mais aussi à ses 40 millions d'abonnés
uniques, dont près de 70 % seraient prêts à
mettre à nouveau la main au portefeuillle.
[Thuan Huynh, JDNet]