T-Online,
le bon élève de Deurtsche Telekom
Par le JDNet
(Benchmark Group)
URL : http://www.journaldunet.com/0208/020823tonline.shtml
Vendredi 23 août 2002
Globalement pessimistes, les résultats
semestriels du groupe de télécommunication allemand
Deutsche Telekom font néanmoins apparaître pour la
première fois un EBITDA semestriel positif pour le compte
de sa division Internet, T-Online. Le FAI, qui possède Club-Internet
en France, affiche un excédent brut d'exploitation positif
(82 millions d'euros) contre un chiffre négatif (-52 millions)
sur la première moitié de l'année 2002. Cette
amélioration des résultats financiers s'accompagne
d'une bonne progression du chiffre d'affaires qui gagne 22,2 %
d'une année sur l'autre et atteint les 864 millions d'euros
au 30 juin 2002.
T-Online
en chiffres
|
en
millions €
|
S1
2002
|
S1
2001
|
Variation
sur un an
|
T2
2002
|
T1
2002
|
T2
2001
|
Chiffre
d'affaires
|
864
|
707
|
+22,2 %
|
437
|
427
|
346
|
Revenus
nets
|
786
|
656
|
+19,8 %
|
399
|
387
|
300
|
EBITDA
|
82
|
-52
|
+257,7
|
65
|
17
|
-25
|
Selon
Deutsche Telekom, l'amélioration de l'EBITDA de T-Online
s'explique principalement par des économies d'échelle.
En terme de revenus nets, le résultat, positif lui aussi
(786 millions d'euros), du fournisseur d'accès s'améliore
de 19,8% par rapport au premier semestre 2001. La vente d'accès
Internet reste, comme l'année dernière, la principale
source de revenus mais les revenus issus des activités connexes
ont presque doublé entre 2001 et 2002. Cette tendance devrait
s'accentuer encore avec le temps : le lancement fin juin dernier
des T-Zones (T-news, T-finance, T-sports, T-movies, T-games, T-music
et T-info), espaces de contenu personnalisables, montrent un peu
plus la volonté de T-Online de devenir plus qu'un FAI mais
un véritable "Réseau Média Internet".
A la bourse de Francfort, Deutsche
Telekom gagnait hier 0,26 % avec un gain de 10,95 % sur
les cinq dernières séances. Du côté de
Wanadoo, la réplique française de T-Online, le cours
a profité de ces résultats et progressé de
2,63 %. La filiale de France Télécom avait publié
mi juillet ses propres résultats semestriels montrant une
progression de 33 % de son chiffre d'affaires consolidé
entre 2001 et 2002, à 852 millions d'euros.
Les
abonnés T-Online
|
en
millions
|
Juin
2002
|
Déc.
2002
|
Variation
semestrielle
|
Juin
2001
|
Variation
annuelle
|
Nombre
total
|
11,6
|
10,7
|
+8,4 %
|
9,2
|
+26,1 %
|
T-Online
(Allemagne)
|
9,5
|
8,8
|
+8 %
|
7,5
|
+26,7 %
|
Club-Internet
(Frrance)
|
1
|
0,8
|
+8 %
|
0,7
|
+42,9 %
|
Ya.com
(Espagne)
|
0,9
|
0,9
|
0 %
|
0,8
|
+12,5 %
|
Autre
|
0,2
|
0,2
|
0 %
|
0,2
|
0 %
|
En terme d'abonnés, l'évolution
est très variable selon les pays où est implanté
T-Online. Une chose est sûre : à l'image de France
Télécom en France, T-Online recense la grande majorité
de ses abonnés sur son marché national. Les abonnés
allemands représentent plus de 80 % du total, un chiffre
relativement stable d'une année sur l'autre. En comparaison,
l'activité française n'affiche qu'un million d'abonnés
(8,6 %) et l'Espagne stagne à 900.000 utilisateurs (7,8 %).
C'est Club-Internet qui inscrit la
plus forte progression entre le premier semestre 2001 et celui de
2002 : +42,9 % d'abonnés en plus pour une moyenne
de +26,1 % globalement. Il n'en reste pas moins que le développement
de T-Online à l'étranger reste très minoritaire
et la saturation des différents marchés européens
laisse peu d'espoir au FAI allemand de pouvoir devenir un jour un
leader sur un autre marché que son marché national.
Les résultats
semestriels de Deutsche Telekom
|
Deutsche Telekom a
publié des résultats conformes aux prévisions,
c'est-à-dire... mauvais. Le géant allemand des télécoms
a enregistré une perte nette record sur le premier semestre
2002 (3,891 milliards d'euros, 3,1 milliards hors éléments
exceptionnels), un chiffre d'ores et déjà supérieur
à celui de l'ensemble de l'année 2001 (3,454 milliards). Le
groupe de télécommunication a cependant contrebalancé
ces mauvais résultats par un chiffre d'affaires en hausse
de 14,6 % à 25,75 milliards d'euros, tandis que l'excédent
brut d'exploitation gagne 7,2 % (7,76 milliards). |
[Florence Santrot, JDNet]
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