Un pas de plus dans la dématérialisation
des produits pour BNP-Paribas. Le groupe, dont le produit net bancaire
a connu un repli de 5,5% au deuxième trimestre de cette année,
s'apprête en septembre à communiquer sur son nouveau
site de gestion de cartes de purchasing
et de cartes "Affaires", cette dernière étant
la plus populaire des deux. Un service qui pourrait intéresser
une clientèle de 120 000 porteurs de la carte et de 25 000
entreprises.
La
Carte Affaires aide depuis 1993 tous ceux dont le métier
nécessite une avance de trésorerie de la part de leur
entreprise : en déplacement, ils peuvent faire des notes
de frais et être remboursés avant que les dépenses
ne soient prélevées sur leur compte. Quant à
la carte purchasing, elle autorise ses titulaires àpayer
les fournisseurs référencés, dans les limites
des plafonds fixés par leur entreprise. Deux offres qui séduisent
18 % de nouveaux détenteurs chaque année, et
sont utiliséespar 47% des entreprises clientes de BNP-Paribas.
"L'Internet vient rajouter de la souplesse
dans notre système, explique Sophie Louarn, chef de projet
Carte Affaires pour BNP-Paribas. Les titulaires pourront renseigner
la base à distance". BNP-Paribas
considère ce projet comme également un jalon dans
sa convergence des système et dans la dématérialisation
des supports. "Les reporting
seront envoyés sous format PDF alors qu'avant, les entreprises
ne les recevaient que sous pli." L'autre aspect du site, ses
pages "plaquette", serviront de support de prospection,
l'objectif étant d'atteindre 130 000 porteurs de cartes d'ici
la fin de l'année.
Représentant
plus des deux tiers des porteurs de cartes, les grandes entreprises
réutilisent
les reporting pour éventuellement négocier des tarifs
préférentiels avec les entreprises de voyages ou de
transports. Mais
depuis le lancement de cette fonction en mai dernier, Sophie Louarn
constate que seuls "un peu plus de 2 000 particuliers
et une trentaine d'entreprise utilisent les services de reporting,
les outils de gestion du parc de cartes, ou lisent les informations
les concernant. Et une partie d'entre eux sont des porteurs internes
à BNP-Paribas". Mais ce chiffre n'inquiète
pas pour autant la chef de projet, la promotion du service ayant
été très limitée : "Nous n'avons
pas procédé qu'à un mailing à nos adhérents."
Une campagne de
mailing qui ciblera "nos
prospects en
plus de tous nos clients
porteurs actuels", est prévue pour
début septembre. Des liens sur le portail général
de BNP-Paribas, sur le site Ligne Achat draînent déjà
une partie de l'audience. Une présence sur les sites de sociétés
comme Carlson pour le voyage et Europcar pour les transports terrestres
est également étudiée. Par
ailleurs, "la fréquentation du site doublera, voire
plus, une fois que nous aurons implémenté le service
permettant la consultation des encours."
En attendant cette
nouvelle fonctionnalité, annoncée pour fin 2002, l'audience
demeurera de l'ordre de quelques connexions par porteur de carte
et par mois. "On se connecte surtout en fin de mois, pour les
relevés mensuels d'opérations", analyse
Sophie Louarn. Le délai
de plus de six mois tient dans "l'énorme travail à
faire en amont, de la complexité à migrer les différentes
bases de données." Un chantier technique de 35 mois/homme,
entièrement réalisé par les équipes
de la banque, Cable & Wireless n'étant intervenu que
pour la réalisation du site.
Ce projet préfigure
l'évolution des systèmes d'information de BNP-Paribas.
"Nous allons vers la convergence de nos systèmes. Courant
2003, nous assurerons la compatibilité avec nos protocoles
de communication Etebac ou encore Transnet", qui servent à
transmettre actuellement le relevé de comptes aux entreprises.
[Thuan Huynh, JDNet]