Père-Noël.fr veut
faire amende honorable
Par le Journal
du Net (Benchmark Group)
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Mercredi 30 octobre 2002
200 000 à 250 000 euros, c'est
l'enveloppe qu'il faudra à Père-Noël.fr pour régler
80 % des litiges que le site a accumulé au cours de ses trois
années d'activité et qu'il se décide aujourd'hui à
solder. Après avoir mis un terme à la direction bicéphale
du site par les frères Fur, Père-Noël.fr s'efforce désormais
de restaurer une réputation pour le moins écornée.
Thomas Chauvet, nouveau PDG de la société, et Michel Rolland,
directeur général et délégué à
la communication, mettent en branle depuis quelques jours ce plan de sauvetage.
"Nous
en étions arrivés à une situation telle que cela
ne pouvait plus durer comme ça, affirme Michel Rolland. Nous étions
écoeurés de voir un tel gâchis, dû principalement
à de graves lacunes de communication de la part des frères
Fur." La reprise en main passe tout d'abord par un règlement
complet des litiges avec les clients. Le centre d'appels (12 personnes
dédiées sur les 40 employés de la société)
a réduit ses horaires d'ouvertures (9h-18h) pour que la direction
puisse avoir un contrôle plus direct sur la gestion des litiges.
"Nous réglons environ 80 litiges
par jour. En tout, nous avons répertorié environ 2 000
commandes qui n'avaient pas été livrées de façon
satisfaisante et que nous allons devoir traiter au cas par cas",
reconnaît Michel Rolland. Père-Noël.fr doit aussi renouer
le dialogue côté fournisseurs. Là, il n'y aurait pas
tant des factures en retard que des litiges sur des livraisons.
"Selon un premier calcul, le montant des
litiges clients et fournisseurs s'élève à moins de
250 000 euros pour 80 % des problèmes. Cela va nous permettre
de solutionner beaucoup de petits dossiers et de mettre fin à bon
nombre de recours en justice", ajoute Michel Rolland. Dans cette
optique, les clients qui ont porté plainte contre Père-Noël
seront contactés en priorité. Reste
d'autres dossiers encore en suspend : un litige avec La Poste (ce
dernier réclame 170 000 euros de factures impayées
tandis que Père-Noël s'estime lésé de 500 000
euros de matériel égaré par les services postaux)
et une plainte de l'UFC-Que Choisir.
Enfin, une réunion avec la DGCCRF a été
programmée dans les premiers jours de novembre. "La plainte
pour publicité mensongère déposée par la DGCCRF
est une attaque qui vise personnellement les frères Fur. Ce sont
eux qui auront à répondre devant les tribunaux et non Père-Noël.fr.
D'ailleurs, afin de montrer notre volonté de changement, nous avons
mis dès la semaine dernière notre site en conformité
avec les exigences de la DGCCRF : la livraison sous 48 heures n'est
plus proposée que pour les produits que nous avons en stock",
précise le directeur général de Père-Noël.fr.
La répartition
du capital de Père-Noël.fr
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Si le départ des
frères Fur n'a pas modifié pour l'instant la répartition
du capital de la société, une petite mise au point était
nécessaire puisque le fonds d'investissement Sacha Rebk, créé
au Dakota par Grégoire Fur et Patrice Pierron, a été
dissous et ne figure plus parmi les actionnaires du site marchand.
Aujourd'hui, le capital est réparti entre Alexandre et Grégoire
Fur (35 %), Sébastien Steinmetz et Patrice Pierron (20 %), les
salariés et des partenaires proches (dont des industriels de
Saint-Etienne, 20 %), des investisseurs privés (environ
10 %). Le reste (un peu plus de 10 %) est sur le marché boursier.
Lors de son introduction sur le Marché Libre, Père-Noël.fr
avait ouvert 4 % de son capital. Cette part publique s'est accrue
au fil du temps suite à des cessions de parts des dirigeants
du site. |
[Florence Santrot, JDNet]
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