ADSL : options 5, 3, 1, kézaco ?
Par le Journal du Net (Benchmark Group)
URL : http://www.journaldunet.com/0304/030425adsloptions.shtml
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Jeudi 6 novembre 2003

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(Version actualisée de l'article publié le 25/04/03 dans le JDN)
Option 5, 3 ou 1 ; dégroupage total ou partiel... pas facile d'y voir clair dans le jargon de l'ADSL et du haut débit.
Un petit point s'impose...

L'Autorité de régulation des télécommunications (ART) a défini trois solutions destinées aux opérateurs et aux fournisseurs d'accès Internet afin qu'ils établissent des offres d'accès Internet :

Option 5. Elle s'adresse aux fournisseurs d'accès Internet. France Télécom prend en charge l'accès et la collecte du trafic DSL. L'opérateur public se place entre l'internaute et les serveurs du FAI. Du coup, celui-ci est totalement dépendant de France Télécom pour l'accès et la totalité de la collecte. La chaîne d'intervenants peut être résumée ainsi : internaute - France Télécom - FAI. Actuellement, c'est la formule la plus généralisée en France.

Option 3. Elle s'adresse aux opérateurs qui achètent à France Télécom une prestation de collecte de trafic DSL sur sa boucle locale (le dernier kilomètre de réseau pour atteindre l'internaute). Du coup, une partie du transport du trafic DSL est réalisée par un opérateur tiers (ou opérateur de collecte). La chaîne d'intervenants peut être résumée ainsi : internaute - France Télécom - opérateur tiers de collecte - FAI.
Deux avantages :
- une moindre dépendance vis-à-vis de l'offre IP/ADSL de France Télécom
- possibilité de différencier les tarifs ou la qualité de service (bande passante par abonné).
Son application est pour le moment marginale car la prestation de collecte de trafic DSL de France Télécom (offre ADSL Connect ATM) ne laisserait pas une marge suffisante pour permettre aux opérateurs de développer des offres compétitives face à l'offre IP/ADSL de France Télécom.

Option 1. Elle correspond à l'offre de dégroupage total. Le trafic ADSL est maîtrisé de bout en bout par l'opérateur. Celui-ci assure la collecte et le transport du trafic jusqu'au point d'accès du FAI, sans passer par l'intermédiaire de France Télécom. La chaîne d'intervenants peut être résumée ainsi : internaute - opérateur de dégroupage - FAI (l'opérateur de dégroupage pouvant servir également de FAI).

Il est difficile de ne pas lier le développement des offres de gros ADSL avec le dégroupage de la boucle locale. Celui-ci se scinde en deux catégories :
- le dégroupage total : mise à disposition de l'intégralité des bandes de fréquence de la paire de cuivre
- le dégroupage partiel : mise à disposition de l'opérateur tiers de la bande de fréquence "haute" de la paire de cuivre pour monter un service ADSL par exemple. La bande de fréquence basse (celle utilisée pour le téléphone) reste gérée par France Télécom, qui continue de fournir le service téléphonique à son abonné.

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Selon l'ART, quatre opérateurs sont aujourd'hui réellement actifs dans le processus de dégroupage : LDCOM (sous la marque 9 Telecom), EasyNet, Colt et Free (groupe Iliad). Au 15 octobre 2003, l'ART recense 150.000 lignes dégroupées (contre un peu plus de 18.000 en avril dernier). La grande majorité des lignes sont en dégroupage partiel. Le dégroupage total ne concerne que quelques milliers de lignes professionnels en France. A la fin de l'année, l'ART estime que le nombre de lignes dégroupées se situera dans la fourchette 200-300.000. Rappelons qu'en France, il existe 30 millions de lignes téléphoniques au total.

[Philippe Guerrier, JDNet]