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Tacoda Systems

Concrètement, l'accord permet de coupler l'utilisation de Dart, le logiciel de gestion de campagnes de DoubleClick, avec l'outil de data-mining et de segmentation de Tacoda, Audience Management System (AMS). La force d'AMS est de pouvoir stocker à la fois des données comportementales (navigation) et des données personnelles, collectées par exemple lors d'une inscription en ligne (âge, sexe, lieu d'habitation, e-mail…), permettant ainsi aux supports de cibler précisément les publics d'une campagne. L'éditeur peut ensuite utiliser Dart pour gérer les éléments de sa campagne (emplacements, planning) et le reporting.

DoubleClick n'en est pas à son coup d'essai en matière de tracking, ce qui lui a d'ailleurs valu quelques ennuis par le passé. On se souvient de ses démêlés avec les associations de consommateurs américaines suite au rachat en 1999 d'Abacus Direct, spécialiste de la vente de bases de données clients (Lire l'article du JDN du 15/02/00). L'essor du concept de publicité "one-to-one" cristallisait alors les craintes liées à la protection des données personnelles.

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DoubleClick avait décidé de s'armer de patience. "On n'en n'est qu'aux débuts de l'Internet et il est normal que les nouvelles technologies inquiètent les gens, mais à mesure qu'ils utilisent le Web, ils ont moins peur", affirmait Kevin Ryan, le PDG de la société, dans une interview au JDN en juillet 2001. Aujourd'hui, si l'on en croit les déclarations de Doug Knopper à News.com, DoubleClick est mieux armé pour répondre à d'éventuelles accusations de ce type. Selon lui, "c'est la collecte d'informations sur l'ensemble du Web qui posait problème. Tacoda ne rassemble des données qu'à partir du site de l'éditeur, et éventuellement des sites partenaires."