Peer-to-peer :
les majors changent de tactique Par le Journal du Net (Benchmark Group) URL : http://www.journaldunet.com/0306/030627riaa.shtml Lancer l'impression Vendredi 27 juin 2003
La RIAA va commencer dès cette semaine à rassembler des preuves et à préparer des plaintes. Concrètement, elle va utiliser des logiciels qui permettent de scanner les répertoires publics contenus sur les réseaux peer-to-peer et de télécharger les fichiers illégaux qui s'y trouvent. Ces répertoires contiennent tous les fichiers disponibles au téléchargement mais aussi des informations permettant d'identifier le fournisseur d'accès des utilisateurs. Une simple assignation suffit ensuite pour que le FAI soit contraint de délivrer le nom et l'adresse de l'internaute incriminé. C'est ce qui s'est passé pour Verizon. Les prévenus se verront infliger des dommages et intérêts, assortis d'une injonction de cesser toute activité de distribution de fichiers. La RIAA a ajouté qu'elle n'enverrait pas forcément d'avertissement avant l'assignation en justice. La rigueur qu'elle affiche est destinée à décourager les millions d'utilisateurs potentiellement visés par ses attaques, tout comme l'affaire opposant en mai la RIAA à quatre étudiants qui distribuaient des fichiers illégaux sur le réseau de leur faculté avait permis de faire fermer simultanément d'autres réseaux de ce type. Les utilisateurs individuels ne sont pas les seuls à pouvoir se faire du souci. Les entreprises sont également concernées, dans la mesure où les employés disposent d'une connexion Internet. En mars, les maisons de disque ont envoyé près de 300 lettres d'avertissement à des entreprises américaines dont les réseaux avaient été utilisés pour échanger des fichiers musicaux protégés. Du coup, de plus en plus de sociétés ont recours à des logiciels de filtrage - pas toujours efficaces - pour détecter et bloquer l'accès aux sites peer-to-peer. Pour accentuer encore un peu plus la pression, une campagne de communication sans précédent a été déployée depuis deux mois dans la presse écrite, à la radio et à la télévision, et même par messagerie instantanée. Cette campagne met en scène des artistes connus qui témoignent du risque que l'échange illégal de fichiers fait courir à l'industrie du disque, à la création et aux artistes anonymes. Missy Elliot, Shakira ou encore Sheryl Crow se sont ainsi prêtées au jeu.
C'est la première fois que l'action des majors est appuyée par autant d'acteurs du monde du divertissement. L'Association nationale des éditeurs de musique, la Fédération américaine des artistes de radio et de télévision, des auteurs, des distributeurs, ont notamment participé à la campagne de communication. Même l'industrie cinématographique, réticente jusque là, commence à bouger. Universal a récemment fait condamner un homme qui avait diffusé sur Internet une version pirate du film Hulk avant sa sortie. [Raphaële Karayan, JDNet] |
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