Orange a inauguré début juillet,
en France, son nouveau programme Orange Gallery. Ce programme propose
un catalogue de services payants, édités par des acteurs
tiers et basés sur la technologie Wap-GPRS. Tout comme le Minitel
ou l'i-mode de Bouygues Télécom, Orange Gallery propose
un système de reversement pour les
éditeurs de contenus et de services présents dans le programme.
Concrètement,
la plupart des clients d'Orange disposant d'un terminal wap-GPRS à
écran couleur peuvent accéder à ce nouveau kiosque
de services, parallèlement au portail mobile de l'opérateur.
"Les deux approches sont complémentaires. Avec Orange Gallery,
nous nous inscrivons dans une logique utilitariste avec une promesse d'exhaustivité
sur les services multimédias mobiles, explique Emmanuel Vacher, directeur
business développement chez Orange France. L'objectif avec Orange
Gallery est d'apparaître comme l'équivalent du 3615 sur le Minitel."
Soixante-dix éditeurs se sont associés au lancement de ce
nouveau kiosque. Ces éditeurs proviennent de divers univers : médias
(Le Figaro, France 2, France 3 et France 5...), sport (Football365, Midi
Olympique, L'Equipe.fr, Europe 1 Turf...), guides pratiques (AlloCiné,
Infotrafic.fr, La Chaîne Météo, Mappy), personnalisation
des terminaux (Mobifun, 123Mélodie...).
La tarification de chaque service repose sur deux formules au choix :
un "passe 24 heures" (qui coûte en moyenne 0,5 euro par
service, avec un maximum fixé à 3 euros) ou un "passe
mensuel" (en moyenne 3 euros, avec un maximum fixé à
4 euros). Pour les services proposant du téléchargement,
le prix plafond de chaque transaction est de deux euros.
Ces tarifs ne prennent pas en compte le coût
du transport Wap (air-time). Mais ce coût de transport ne concerne
pas les abonnés Orange Sans Limite (OSL), l'offre phare d'Orange
en matière de Wap-GPRS. Pour un forfait de 6 euros par mois, l'opérateur
propose une consultation illimitée des services Wap.
La facturation Orange Gallery est prise en charge
par l'opérateur qui répercute directement le règlement
des services payants sur la facture de l'abonné. Pour cela, Orange
s'appuie sur la plate-forme de paiement sécurisée mobile
W-Ha, propriété de France Télécom.
Côté éditeur, à l'instar du système
du SMS Plus, c'est le modèle "win-win" qui s'impose.
Un barème spécifique de reversement a été
mis en place, le taux de référence étant de 67 %
pour l'éditeur (modification 10/07/03 à 9h30 : et non
77% comme précédemment indiqué) et de 33 %
pour l'opérateur mobile.
Autre ressemblance avec le dispositif SMS Plus : le concept de kiosque
mobile pourrait être étendu aux autres opérateurs
mobiles (SFR et Bouygues Telecom). Orange présente en effet le
programme Gallery comme une "avant-première". "Nous sommes
toujours en discussions avec les autres opérateurs mobiles, indique Emmanuel
Vacher. Nous souhaitons que le service Gallery soit compatible avec tous
les réseaux mobiles."
Avec ce programme, Orange vise en priorité
ses abonnés OSL au nombre de 850 000, dont la très
grande majorité est équipée de terminaux wap-GPRS
compatibles. D'ici la fin de l'année, Orange France estime qu'il
disposera d'un parc de trois millions de clients ayant adopté un
mobile multimédia. Mais l'opérateur devra faire preuve de
pédagogie vis-à-vis de sa clientèle et multiplier
les opérations de promotion afin d'imposer ces nouveaux services.
Sur les douze premiers mois d'exploitation du service, Orange compte réaliser
un chiffre d'affaires de 10 millions d'euros. A titre de comparaison,
Orange réalise aujourd'hui 2,5 millions d'euros par mois avec les
SMS Plus.
Le service Vodafone Live bientôt sur SFR ?
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Selon l'édition des Echos du 8 juillet, SFR s'apprêterait
à lancer en France une déclinaison du service Vodafone
Live, du nom du service multimédia mobile phare de l'opérateur
mobile britannique. Ce nouveau service devrait être lancé
à la rentrée dans l'Hexagone en conservant sa marque
d'origine (au lieu de "SFR Live"). Fin mai, Vodafone indiquait
avoir vendu près d'un million et demi de combinés Live! au niveau
européen (Royaume-Uni, Allemagne, Italie). |
[Philippe Guerrier, JDNet]