La lutte contre
les camera-phones s'organise à travers le monde Par le Journal du Net (Benchmark Group) URL : http://www.journaldunet.com/0308/030804phonecamera.shtml Lancer l'impression Lundi 4 août 2003
L'objectif de Samsung est de se protéger contre les risques d'espionnage industriel. L'amélioration constante de la définition des clichés réalisés avec ces téléphones permettrait, selon le constructeur, de photographier rapidement et discrètement des détails ou des documents stratégiques pour l'entreprise. Quelques mois avec Samsung, les constructeurs automobiles coréens ont été les premiers à se lancer dans cette lutte. Hyundai et Kia Motors ont interdit de séjour les mobiles équipés d'un objectif photo dans les usines et centres de recherche. Seul Samsung Motors, aujourd'hui filiale de Renault, n'a pas encore pris lune telle mesure. Depuis le début de l'année, la Corée du Sud est ainsi devenue une sorte de laboratoire expérimental mondial des risques de dérives liés aux camera-phones. Selon le quotidien Chosun Ilbo, le très sérieux parti démocrate Sud-Coréen doit d'ailleurs déposer prochainement un projet de loi pour imposer aux constructeurs de ces téléphones la présence d'un bruit au moment de la prise de cliché afin de prévenir l'entourage. Clic-clac. Après la Corée,
l'Australie et l'Arabie Saoudite De façon plus anecdotique, le quotidien écossais Edinburgh News rapporte qu'une boîte de strip-tease de la ville a interdit son établissement aux camera-phones afin de protéger la discrétion de ses hôtesses... et de ses clients. Plus radicale encore, l'Arabie Saoudite a purement et simplement interdit la présence de ces téléphones dans le pays. Le téléphone mobile avec objectif photo s'ajoute ainsi à la liste des équipements de communication interdits ou très réglementés dans le pays. Un arsenal répressif
généralement suffisant Sensible à ces nouveaux risques, l'autorité judiciaire peut également prendre les devants : la filiale Néo-Zélandaise de Vodafone a ainsi mis en place un processus interne d'interception des photos transmises sur son réseau de téléphonie mobile à la demande des services de police. Mais la garantie des libertés individuelles des utilisateurs nécessite, au préalable, l'autorisation de l'autorité judiciaire. Le problème juridique
du droit à l'image Dernière usage susceptible d'inquiéter la fine-fleur du show-biz mondial : le camera-phone pourrait bien à terme faire de chaque utilisateur un paparazzi en puissance. Toujours dans la poche, l'appareil discret permet d'immortaliser la rencontre inopinée d'une star au bras d'une nouvelle conquête. Pour les cerbères chargés de la sécurité des stars, une nouvelle difficulté s'ajoute : impossible de récupérer le cliché ou la pellicule. Aussitôt pris, le fichier peut être transmis dans la nature par le biais du réseau téléphonique.
Encore peu abordé aux Etats-Unis et en France, le problème ne manquera pas d'être posé avec la rapide propagation de ce nouveau gadget. 1,9 million d'appareils auraient été vendus depuis de début de l'année sur le seul territoire américain. Le marché français devrait rapidement lui emboîter le pas avec la diffusion des mobiles de troisième génération. [Fabien Claire, JDNet] |
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