Croissance et rentabilité pour le Groupe Iliad au premier semestre
Par le Journal du Net (Benchmark Group)
URL : http://www.journaldunet.com/0309/030917iliad.shtml
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Mercredi 17 septembre 2003

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Bien que n'étant pas coté en Bourse, le Groupe Iliad, notamment propriétaire de Free, publie régulièrement ses résultats financiers. Pour le premier semestre 2003, le groupe affiche un chiffre d'affaires de 125,3 millions d'euros, en progression de 65 %. A périmètre constant (c'est-à-dire sans inclure l'activité Kertel rachetée en mars 2003), le chiffre d'affaires progresse de 56 %.

Le Groupe Iliad en chiffres
(en millions d'euros)
1er semestre 2003
1er semestre 2002
Variation
S1 03/S1 02
Année 2002
Chiffre d'affaires
125,3
75,8
+ 65,3 %
160,2
REAA*
23,9
18,9
+ 26,5 %
43,2
Résultat avant impôts
11,7
14,6
- 19,9 %
29,9
Résultat net
10,6
11,4
- 7,0 %
23,9
Source : Groupe Iliad. Chiffres audités par PricewaterhouseCoopers et BEA.
*REAA : Résultat d'Exploitation avant Amortissements des Immobilisations et Provisions pour Risques. C'est l'équivalent de l'EBITDA.

"Nous sommes globalement contents de l'accroissement du chiffre d'affaires qui est dû principalement à notre offre ADSL à prix cassés et à notre offre de téléphonie One Tel", souligne Olivier Rosenfeld, directeur financier du groupe.

Si le chiffre d'affaires augmente, le résultat net affiche en revanche un recul de 7 % à 10,6 millions d'euros. "La baisse de la marge en pourcentage avant amortissements était attendue, poursuit Olivier Rosenfeld. En fait, la seule mauvaise surprise concerne le Fonds du Service Universel. Nous avons décidé de passer une provision exceptionnelle de 2,8 millions d'euros pour le paiement de la contribution aux vues de la façon dont elle a été calculée les années précédentes."

La publication de ses résultats semestriels permet, pour la première fois, de détailler les différentes sources de revenus du Groupe Iliad. Les activités de fournisseurs d'accès (Free) et de téléphonie (One Tel et Kertel) représentent 92 % du chiffre d'affaires tandis que les autres services (3617 Annu, Societe.com et Assunet) sont de plus en plus marginaux et ne représentent plus que 8 % du total. "Le service 3617 Annu a vu son activité baisser significativement au premier semestre mais il reste encore très rentable. De même, Societe.com nous donne satisfaction et ne coûte plus de marge au groupe. Quant à Assunet, lil devrait être profitable d'ici la fin de l'année."

Reste à savoir comment Free va supporter la nouvelle concurrence de 9Telecom et de Tele2 sur les offres haut-débit à prix cassés. Ce dernier propose en 512 kbp/s un tarif à 24,95 euros par mois contre 29,9 euros pour Free. "Notre objectif est de rester les moins chers sur l'accès haut-débit et très haut-débit. C'est encore le cas pour le 1024 kbp/s. En ce qui concerne le 512 kbp/s, nous n'avons pas encore de visibilité suffisante sur l'offre de Tele2. Nous préférons attendre que les offres se décantent", affirme Olivier Rosenfeld. En d'autres termes, Free attend de voir si Tele2 peut tenir longtemps à 24,95 euros par mois.

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Au 30 juin 2003, le Groupe Iliad affichait une dette nette de 1,7 million d'euros. Une situation qui devrait rester relativement stable jusqu'à la fin de l'année. Pour l'exercice 2003, les prévisions du groupe ont été revues à la hausse : au lieu de 250 millions d'euros de chiffre d'affaires, il table maintenant désormais sur 270 millions. Le résultat net devrait, lui, rester stable par rapport à 2002 à 23,3 millions d'euros.

Le câblo-opérateur Noos vise la rentabilité pour 2003
Dans un entretien accordé à BFM, Patrick Leleu, président de Noos, a indiqué que le câblo-opérateur devrait dégager cette année un résultat brut d'exploitation positif de 60 millions d'euros, contre un déficit d'exploitation de 23 millions en 2002. Le chiffre d'affaires devrait se situer aux alentours des 300 millions d'euros à la fin décembre. Le câblo-opérateur est actuellement à la recherche de nouveaux investisseurs puisque Suez a indiqué vouloir se désengager des médias. Patrick Leleu a expliqué que des premiers contacts avec des investisseurs industriels et d'autres financiers avaient eu lieu. L'opération pourrait intervenir d'ici six mois à un an.
[Florence Santrot, JDNet]